Accusé d’avoir porté atteinte à la sûreté de l’Etat sur des preuves d’un enregistrement audio, Guillaume Soro fait l’objet depuis le lundi 23 décembre 2019 d’un mandat d’arrêt international lancé contre lui par la justice ivoirienne. Ce jeudi 26 décembre, le procureur de la République Richard Adou a animé une conférence de presse au cours de laquelle il a révélé les contenus de l’enregistrement sonore et des images d’armes de guerre emparées suite à des enquêtes, pour légitimer le mandat émis contre l’ancien chef rebelle.
L’enregistrement audio capté par les services secrets de la Côte d’ivoire est une conversation téléphonique, supposée entre le président du GPS (Groupement et peuples solidaires) et un interlocuteur. En ce qui concerne le contenu de leur conversation, les deux s’entretenaient sur un plan de déstabilisation à mettre en œuvre dans une marge d’un an. Tout ceci en évitant au maximum l’effusion de sang, avec le secours d’anciens rebelles appelés «Com’Zones ».
L’enrégistrement date de 2017
En guise d’exemple, une voie qui ressemble à celle de Soro affirmait qu’elle a « la télécommande en main » et qu’au moment convenu elle l’actionnera. « Nous sommes positionnés un peu partout. Dans ce genre d’action, c’est la puissance de feu qui va faire rallier tout le monde » a indiqué la voix en parlant également des camps militaires qui se sont emballés dans le projet.
Après ses révélations du procureur, l’avocate de Guillaume Soro Affoussata Bamba-Lamine est également montée au créneau. Elle a reconnu l’authenticité de l’enregistrement, mais a affirmé cependant qu’il n’est pas complet. Selon elle, il s’agit d’un enregistrement qui date de 2017 et qui était l’œuvre d’un espion qui tentait de piéger Soro. Elle a notifié par ailleurs que l’enregistrement est incomplet, puisque la fin de la conversion dédouane Soro qui avait essayé de jouer au jeu de l’espion.
Sur le détournement de déniers publics
Pour ce qui est du détournement de deniers publics portant sur un montant de 1,5 milliards de francs CFA dont l’ancien leader de la FESCI est accusé, Richard Adou a notifié qu’il s’agit d’un fond qui était destiné depuis 2007 à l’achat d’une résidence prévue pour les membres du gouvernement. Mais selon le procureur cette résidence qui est actuellement occupé par Guillaume Soro, n’apparait nulle part dans le patrimoine immobilier de l’Etat.
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