Les autorités égyptiennes ne sont pas d’accord avec la relation qui existe entre le président turc et le Gouvernement libyen d’union nationale (GNA). Abdel Fattah al-Sissi l’a fait savoir après la rencontre à huit clos qu’il y a eu entre l’homme fort d’Ankara et le responsable de la Gna. Pour lui, son pays ne permettra à personne de prendre le contrôle de la Libye.
« La sécurité nationale de l’Egypte… »
« Nous n’autoriserons personne à contrôler la Libye (…), c’est une question qui relève de la sécurité nationale de l’Egypte » a notamment déclaré Abdel Fattah al-Sissi. En effet, Recep Tayyip Erdogan compte venir en aide à l’équipe de Fayez al-Sarraj en proie aux attaques des troupes de son rival de l’Est de la Libye.
Les forces turques appuieront celles du Gouvernement libyen d’union nationale (GNA) dans ce conflit avec les troupes du maréchal Haftar. En effet, le Gna qui est reconnu par l’Onu, le Qatar et la Turquie fait objet d’attaques de la part les forces de l’Armée nationale de la Libye.
Un accord économique motive Ankara
Les troupes du maréchal Khalifa Haftar qui contrôlent une partie du pays bénéficient de leur côté du soutien de l’Egypte et des Emirats arabes unis. La décision d’Ankara relative à l’envoi des troupes en Libye est intervenue dans le cadre d’un accord conclu à la fin du mois de novembre entre les deux pays.
Cet accord permet en effet à la Turquie de détenir des droits sur des gisements d’hydrocarbures découverts il y a quelques années dans une zone maritime sous contrôle de la Libye.
Déjà des conflits liés à l’accord
Il permet également à Ankara d’étendre ses frontières maritimes au de-là de celles existantes. Se basant sur cette entente avec le gouvernement de Fayez al-Sarraj, Ankara a saisi l’Onu pour faire échec au projet relatif à la construction d’un gazoduc sous-marin entre Israël et certains pays de l’Europe comme la Grèce, Chypre ainsi que l’Italie.
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