Depuis l’élection de Donald Trump à la tête des États-Unis, les relations sont devenues exécrables entre Washington et Téhéran. L’administration Trump a retiré les USA de l’accord international sur le nucléaire conclu à Vienne en 2015, rétablissant du même coup de contraignantes sanctions économiques à l’encontre de la République islamique.
Les autres pays signataires de l’accord de Vienne ont regardé impuissants le climat se détériorer entre l’Iran et les États-Unis. Face à la posture des américains, l’Iran a décidé il y a quelques mois de se désengager progressivement de l’accord de Vienne. Téhéran a aussi pris ses distances avec plusieurs chancelleries occidentales qui avaient ratifié l’accord de Vienne.
Paris hausse le ton et Téhéran met en garde
C’est donc dans ce climat très électrique que les autorités iraniennes ont procédé à l’arrestation de Fariba Adelkhah, anthropologue franco-iranienne spécialiste du chiisme, et Roland Marchal de nationalité française, spécialiste de l’Afrique de l’Est. Les deux personnalités du Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris, furent arrêtées en juin dernier sur le sol iranien.
Les autorités iraniennes accusent ces deux chercheurs d’espionnage et d’atteinte à la sûreté de l’État. Paris ne cesse de faire pression sur l’Iran pour obtenir la libération des deux chercheurs qualifiant leur détention d’arbitraire. Le monde universitaire français s’est également mobilisé à travers différentes campagnes d’interpellation pour exiger la libération de leurs collègues. Ce vendredi, le Quai d’Orsay a convoqué l’ambassadeur d’Iran à Paris pour fustiger la détention de Fariba Adelkhah et de Roland Marchal.
Il faut noter que Mme Adelkhah a entamé une grève de la faim pour protester contre ses droits fondamentaux qui sont bafoués. L’Iran, qui ne reconnaît pas la double nationalité a dénoncé l’attitude de Paris dans le dossier Adelkhah-Marchal, qui s’apparente selon les premières autorités iraniennes à de l’ingérence. Dans un communiqué, un responsable du ministère iranien des affaires étrangères s’est exprimé en ces termes: « Le communiqué du ministère français des Affaires étrangères au sujet d’une ressortissante iranienne est un acte d’ingérence. Nous considérons cette demande comme n’ayant aucune base légale »
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