Mamadou Koulibaly à Macron, les africains refusent la mainmise de l’Etat français sur leurs autorités

© SPUTNIK . ROLAND KLOHI

Le président de la république française Emmanuel Macron, à l’occasion du sommet de l’OTAN  organisé à Londres, au Royaume-Uni, du 3 au 4 décembre 2019 a tenu des propos qui n’ont pas été du goût du professeur Mamadou Koulibaly, président du parti LIDER (Liberté et démocratie pour la République). Emmanuel Macron en opinant sur la question de la présence des militaires français dans le Sahel a pointé du doigt des «mouvements antifrançais »  en Afrique.

Cette dénonciation du locataire de l’Élysée a irrité le candidat annoncé à la présidentielle de 2020 en Côte d’Ivoire et dans une vidéo qu’il a publié sur la toile, il a répondu au président dont la visite en Côte d’Ivoire est annoncée pour très bientôt.

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Macron veut faire souffrir les africains en accord avec les dirigeants

Le professeur d’économie a accusé sans ambages le président Macron pour avoir donné l’ordre à Ouattara d’expulser  sa conseillère exécutive. La preuve pour lui est que Macron au sommet de l’OTAN a voulu que les «mouvements antifrançais »  qui ont actuellement cours dans les pays francophones d’Afrique cessent.

Selon l’ancien ministre, les africains n’ont pas des sentiments  antifrançais, mais en ont plutôt marre « de la mainmise de l’Etat français » sur l’économie et les dirigeants africains. L’ancien président de l’Assemblée Nationale, estime qu’il a l’impression que Macron est de mèche avec les présidents africains  pour faire souffrir les peuples. Koulibaly a par ailleurs invité le président français à ne pas faire passer ses intérêts en première position quand il veut traiter avec les africains.

Des réponses claires et assumées

Notons que le 16 décembre 2019, le président Macron aura une rencontre avec les dirigeants du Sahel à savoir le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Le président français veut à l’occasion, échanger avec ces dirigeants pour avoir des éclaircissements sur les  cadres et les conditions politiques dans lesquelles l’Hexagone intervient dans la région en espérant d’eux des « réponses claires et assumées sur ces questions ». Emanuel Macron, estime qu’il ne peut pas avoir des soldats dans des pays où le flou existe autour de la question « des mouvements antifrançais » qui selon lui est parfois initié par des « responsables politiques ».

Emmanuel Macron,  lors du sommet, est revenu sur  les succès des opérations militaires que la France a effectuées dans la région du Sahel depuis 5 ans. Rappelons que cette rencontre interviendra juste après le décès de 13 soldats français tout récemment au Mali dans le crash de deux hélicoptères.

Une réponse

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    « ne pas faire passer ses intérêts en première position quand il veut traiter avec les africains » Qu’est-ce qu’un partenariat, une négociation sinon un compromis obtenu, par chacun ayant défendu ses intérêts ?

    Parfois, je me dis qu’avec des idéologues pareils – qui ressassent des critiques du 20e en tournant le dos aux problèmes du moment – l’Afrique est de nouveau mal partie pour le 21e siècle.

    \\\\\ ///
    (@_@)

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