En politique, le jeu des alliances est parfois un couteau à double tranchant. L’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro en sait désormais quelque chose ! Petit rappel des faits : Pendant la crise post-électorale ivoirienne, en avril 2011, Guillaume Soro premier ministre de Gbagbo avait finalement (sans surprise) choisi le camp du président d’aujourd’hui, Alassane Ouattara. Un choix qui s’est avéré vital pour ce dernier et fatal pour Laurent Gbagbo qui devait de toute façon s’y attendre.
Très vite, la situation s’est pourtant tendue entre les deux alliés d’hier. Guillaume Soro étant même accusé de vouloir détruire la stabilité durement acquise dans le pays. En 2011, qui aurait pu penser à un tel retournement de situation? Mais les récents événements en Côte d’Ivoire viennent encore plus assombrir l’avenir de l’ex-président de l’Assemblée. En effet, un mandat d’arrêt international a été émis par la justice ivoirienne à l’encontre de Guillaume Soro pour « tentative d’atteinte à l’autorité de l’Etat et à l’intégrité du territoire national » mais aussi pour « détournement de deniers publics, recel et blanchiment de capitaux portant sur la somme de 1,5 milliard de francs CFA ».
Une épine dans le projet présidentiel
Il va sans dire que les projets présidentiels de l’ancien rebelle ivoirien viennent d’être sérieusement compromis. Sauf retournement de situation de dernière minute, Guillaume Soro va probablement subir le même sort que son ancien ennemi : Laurent Gbagbo. Même s’il ne devrait pas se retrouver à la CPI, Guillaume Soro va devoir affronter la justice ivoirienne dans un procès très médiatisé. Un retournement de situation contre l’ancien bras droit de Ouattara, considéré par certains (à tort?) comme son poulain.
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