Pour offense au roi du Maroc, un YouTubeur condamné à 4 ans de prison

Au Maroc, un jeune YouTubeur a récemment été condamné à de la prison ferme après avoir été reconnu coupable « d’offense au roi » dans l’un de ses derniers posts. Une annonce confirmée par son avocat, Mohamed Ziane, qui a par ailleurs ajouté que la peine prononcée correspondait à la peine maximale prévue par l’article 179 du Code pénal marocain.

Mohamed Sekkaki, également connu par les internautes sous le nom de Moul Kaskita a écopé d’une peine de quatre années de prison après avoir été reconnu coupable par le tribunal de Settat, d’offense au roi. En effet, l’article 179 du Code pénal marocain stipule que quiconque commet une diffamation ou une injure à l’encontre du roi et d’un héritier au trône est passible d’une peine de prison ferme.

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Une vidéo YouTube sème la discorde

Dans les faits, Sekkaki a été arrêté dès le début du mois de décembre dernier après qu’il ait posté une vidéo sur sa chaîne YouTube au cours de laquelle il insultait ouvertement les Marocains et se moquait du roi, Mohammed VI. Une erreur, car, comme le stipule la justice marocaine, le roi est une personne qualifiée « d’inviolable », entendez par là qu’il est impensable d’oser critiquer le régent et sa gestion de la nation.

Toutefois, le YouTubeur s’est risqué au pire en pointant du doigt le manque de résultats concrets de la politique et des discours de ce dernier, affirmant en outre que les Marocains étaient quelque peu aveugles de continuer à croire en une personne comme le régent.

Un appel d’ores et déjà confirmé

Initialement poursuivi pour « injures publiques », Sekkaki a finalement vu sa situation s’aggraver lorsque la justice ajoutera « offense au roi » aux chefs d’accusation. Une condamnation lourde de sens donc, mais qui sera contestée en appel, comme l’a confirmé le conseil du YouTubeur, maître Ziane, qui peut d’ailleurs s’appuyer sur le soutien de diverses associations.

L’AMDH, l’Association marocaine des droits humains, a notamment pointé du doigt les dérives autoritaires du pouvoir, qui ne cesse de limiter les libertés individuelles et d’expression. Suffisant pour faire pencher la balance en faveur du YouTubeur ?

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Pour le moment, difficile d’imaginer que ces dénonciations aient une quelconque influence sur la sentence de Mohamed Sekkaki qui risque donc très gros. Aucune date n’a encore été annoncée concernant la tenue de son second procès.

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