Le lundi 9 décembre, alors que le souverain du Qatar, Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani était à Kigali pour la cérémonie de remise des prix internationaux d’excellence anti-corruption (ACE) qui portent son nom, ce fut également une occasion de mettre sur orbite l’un des plus gros investissements de l’émirat gazier en Afrique. L’émir et le président du Rwanda, décidaient ensemble de la création d’une joint-venture pour construire, et exploiter un nouvel aéroport international au Rwanda.
Un retour en force de l’émirat gazier
En juin 2017, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Bahreïn et l’Égypte, accusant le Qatar d’accointances avec l’Iran et de soutien au groupe terroristes, imposaient un embargo contre le deuxième exportateur de gaz naturel au monde, après la Russie. Depuis de nombreux états africains par prudence avaient choisi de prendre leur distance. Et pendant longtemps, l’Afrique pour le Qatar avait été « réduite au Maroc, à l’Algérie et à la Tunisie ».
Une tendance que Doha, tenterait depuis d’inverser, avec en avril une tournée africaine et une visite de travail au Rwanda de l’émir Sheikh Tamim Bin Hamad Al Thani. C’était donc, le Rwanda de Paul Kagame qui aurait réussi, grâce à de multiples opérations de charme, et surtout selon le Rwanda Development Board, grâce à « son marché à croissance rapide » à engager l’émirat à entamer avec lui son plus gros investissement en Afrique sub-saharienne. Une participation à hauteur de 60% dans la construction d’un aéroport à Bugesara, un district dans la province de l’Est qui devrait couter la bagatelle somme de 1,3 milliard d’USD.
Toujours selon le Rwanda Development Board, le nouvel aéroport devrait avoir une capacité de sept millions de passagers dans la première phase, en attendant d’atteindre les 14 millions de passagers dans la deuxième phase qui devrait être achevée d’ici 2032. Un développement qui devrait aider le Rwanda à réaliser son ambition de plaque tournante régionale.
Laisser un commentaire