L’armée française hausse le ton. Récemment interrogé sur la chaine Franceinfos, le chef d’état-major de l’armée française, François Lecointre, a estimé qu’en cas de chaos dans la région du Sahel, les nations de la région s’exposaient directement à une invasion des représentants de groupes islamistes, un peu à l’instar de ce qu’ont dû traverser l’Irak et la Syrie.
Pour être plus précis, ce dernier a affirmé que 2020 serait une année charnière dans l’histoire de la guerre contre l’extrémisme radical. À ce titre, Paris envisage de prendre les devants et devrait s’impliquer davantage dans la lutte contre le djihadisme dans cette région du monde. Si la force Barkhane est déjà en place, cette dernière comptant pour 4 500 hommes, il n’est pas à exclure que des troupes européennes cette fois-ci, ne viennent leur prêter main-forte.
Une mission européenne, bientôt lancée au Sahel ?
Toutefois, comme le rappel le chef de l’état-major français, l’armée ne résoudra rien, qu’elle soit Française ou autre. En effet, il faut qu’un véritable renouveau politique souffle sur le Sahel, afin d’éradiquer les nébuleuses extrémistes, mais surtout, assurer une transition entre l’armée et la société civile. Une annonce qui intervient alors qu’Emmanuel Macron a d’ores et déjà annoncé vouloir revoir la façon de fonctionner au Sahel.
La France souhaite redéfinir son rôle
Au lendemain de la mort de 13 soldats français, ce dernier souhaitait surtout requalifier le cadre et les conditions politiques de l’intervention française au Sahel. Dans les faits, ce dernier pointait surtout du doigt la montée d’un ressentiment anti-français, notamment au Mali, où les choses n’avancent pas assez vite pour certains. Face à cette nouvelle menace, la présidence s’était alors demandé que faire. « J’ai besoin de ces clarifications pour continuer à maintenir la présence française », avait-il alors insisté, sur un ton ferme.
A ce titre, le président Macron avait ensuite organisé une rencontre G5 Sahel, du côté de Pau. Toutefois, celle-ci a été retardée et décalée au 13 janvier prochain à la suite d’une attaque survenue au Niger, au cours de laquelle 71 militaires ont perdu la vie, le 10 décembre dernier. Il s’agit ici du pire bilan annoncé par l’armée nigérienne depuis le début des combats contre les extrémistes djihadistes, en 2015.
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