Ali Bongo : une plainte vise son administration en France

Le président Gabonais , depuis son retour de convalescence au Maroc en Mars 2019, avait rapidement pris le pouls de la situation politique dans son pays et choisi de mener des actions qui tendraient à montrer qu’il était toujours, même physiquement quelque peu diminué, l’homme fort du Gabon. Quelques mois seulement avait suffi pour que des têtes tombent et de celles réputées parmi les plus fidèles et donc les plus intouchables, dont son directeur de cabinet d’alors, Brice Laccruche Alihanga et de son frère Gregory. Ce mardi, le conseil juridique de ces derniers annonçaient avoir déposé près le Tribunal de Paris une plainte contre l’Etat Gabonais.

Une plainte pour détention arbitraire

Selon le conseil juridique des frères Lacruche, composé de Dominique Inchauspé, du barreau de Paris, et Anges Kevin Nzigou, du barreau du Gabon, les conditions ayant mené à l’interpellation, l’arrestation et ensuite  la détention, de ces personnalités de l’état gabonais ; auraient induit des vices de procédures flagrantes quant aux « règles de droit gabonais ». Pour les avocats, l’impossibilité d’avoir accès aux dossiers des prévenus, le « dépassement des délais normaux de garde à vue » et l’absence de « débat avant l’incarcération » étaient autant de faits constitutifs d’une détention arbitraire.

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Aussi les Me Inchauspé et  Nzigou, avaient-ils tenu à annoncer ce mardi, qu’étant donné que les accusés jouissaient également de la nationalité française, qu’un recours avait été introduit « contre X » près le tribunal de Paris pour « détention arbitraire, violences volontaires et menaces de mort ».

Les frères Lacruche Alihanga,  avaient été arrêtés courant le mois de décembre dernier, dans le cadre d’une vaste campagne anti-corruption initiée par le président dès son retour ‘’aux affaires’’ en Mars dernier. Brice l’aîné et directeur du cabinet présidentiel avait été accusé de « faits de corruption et détournements de fonds ». Son frère cadet Gregory, maire de la jeune et riche ville d’Akanda, surnommée la « Bervely Hills gabonaise » ; avait été accusé lui de « complicité de détournement, blanchiment et associations de malfaiteurs ».

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