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Boeing : ces révélations qui entachent l’image de l’avionneur

avion

Un document qui suscite la polémique. Au mois de décembre dernier, l’avionneur américain Boeing transmettait au Congrès un rapport détaillé contenant certaines des communications enregistrées entre les salariés. Ces derniers se moquent ouvertement de la FAA, le régulateur américain de l’aviation civile, et affirment être en mesure de faire certifier les 737 MAX ainsi que son MCAS, logiciel anti-décrochage défectueux, malgré une très courte formation pilote.

Certains parlent ainsi de dissimulations d’informations alors que d’autres affirment qu’ils ne mettraient jamais des membres de leur famille dans un simulateur MAX, ce dernier étant trop dangereux et instable. Certains enfin, s’en prennent directement à la FAA, affirmant que les représentants du régulateur américain étaient des « singes » dont le but était de superviser des « bouffons », à savoir des représentants de Boeing. Outre ces échanges, des messages de pilotes d’essai semblent indiquer que les problèmes des 737 MAX étaient connus depuis longtemps, ces derniers évoquant à de multiples reprises des problèmes rencontrés en simulateur de vol à conditions réelles. 

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Le Congrès étudie le dossier

Ces révélations elles, interviennent dans le cadre d’une vaste enquête ouverte par le Congrès suite aux deux incidents Lion Air et Ethiopian Airlines, qui auront coûté la vie à 346 personnes. Soucieuse de ne pas aggraver son cas et de faire preuve d’une transparence totale, c’est bien la société elle-même qui a décidé d’avertir les élus sur l’existence de tels doutes. Il apparaît toutefois clair que le ton utilisé lors des échanges entre les employés risque de plonger Boeing dans la tourmente.

Les 737 MAX, toujours cloués au sol

Les relations entre l’avionneur américain et l’autorité régulatrice sont déjà relativement froides depuis l’ouverture de ces enquêtes. Le fait que la FAA soit directement moquée et impliquée pourrait ainsi compliquer la levée de l’interdiction de vol des 737 MAX, cloués au sol depuis le 13 mars dernier, et ce, dans le monde entier. À cela, la démission de Dennis Muilenburg, grand patron de Boeing, remplacé par David Calhoun, ancien cadre de General Electric (GE), a rajouté un peu de dramaturgie à ce dossier complexe et sans fin.

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