Carlos Ghosn : En fuite au Liban, il s’explique et expose les deux raisons du complot contre lui

400 jours qu’il attendait ça. En effet, depuis son arrestation au Japon pour de supposées malversations financières ainsi que pour des faits de non-déclaration de revenues au fisc japonais, l’ancien magnat de l’automobile Carlos Ghosn n’attendait qu’une seule chose, avoir à la possibilité de s’exprimer. Le système judiciaire japonais, très dur, l’en a toutefois empêché.

Alors qu’il devait être jugé en 2020, Ghosn a appris que son procès pourrait être retardé, décaler dans le temps à une date assez lointaine, probablement 2021. Seul, vivant dans des conditions relativement strictes, ce dernier a ainsi pris la décision de quitter le Japon, infligeant à la justice japonaise, un camouflet comme rarement elle en a connu. Arrivé au Liban afin d’y retrouver sa famille, qui n’était au courant de rien, Ghosn a cette fois-ci décidé de passer à l’offensive.

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Ghosn dénonce Nissan et le gouvernement japonais

Comme il l’a promis, il a ainsi tenu une conférence de presse. Très attendue, celle-ci a été soigneusement organisée. Dénonçant un système terriblement injuste, Ghosn déroule, expliquant avoir été interrogé jusqu’à 18 heures par jour, sans la présence de ses avocats. Selon lui, le parquet de Tokyo, de hauts cadres de Nissan et un cabinet d’avocats ont monté ce dossier contre lui. Affirmant ne pas vouloir se poser en tant que victimes, ce dernier assure vouloir défendre son honneur et rétablir la vérité.

Deux raisons valables pour un complot

Mais pourquoi dresser un complot contre lui ? Ghosn affirme que les performances de Nissan, sur le déclin en 2017 et 2018 ont commencé à peser. Toutefois, c’est son successeur qui était responsable, pas lui. En effet, à cette période-là, Ghosn tentait de sauver Mitsubishi. Autre point qui aurait pu pousser les Japonais à faire tomber le dirigeant, la loi Florange, qui concerne le vote double. Le board de Nissan ainsi que le gouvernement japonais estimaient que celle-ci était totalement injuste. 

Soucieux de respecter l’hospitalité du gouvernement libanais et de ne pas froisser les autorités, Ghosn a continué, donnant quelques noms, sans trop s’épancher sur qui aurait pu être tenté de le discréditer. Selon ses dires, le président du comité de nomination de Nissan, Masakazu Toyoda serait impliqué, au même titre que le directeur exécutif de la firme, Hiroto Saikawa. Le vice-président de la communication, Hitoshi Kawaguchi pourrait également être dans le lot. Des révélations qui ne font que rajouter de l’huile sur le feu, concernant un dossier déjà bien brûlant.

Fuite de Carlos Ghosn : les révélations des enquêteurs turcs

En début d’année 2019, l’annonce de la spectaculaire évasion de Carlos Ghosn du Japon avait fait le tour du monde. Il faut dire que les circonstances dans les lesquelles l’ex-magnat de l’automobile s’est enfui du territoire nippon sont dignes d’un scénario de film hollywoodien. La fuite de Carlos Ghosn a… Lire la suite

La Nouvelle Tribune

Une réponse

  1. Avatar de zob
    zob

    bien vue..

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