Comment Carlos Ghosn risque de changer les règles d’immigration au Japon

La fuite de Carlos Ghosn risque d’avoir d’importantes séquelles au Japon. Déjà humiliée par ce terrible camouflet, la justice nippone devrait ainsi se réinventer afin d’empêcher que ce genre d’événement, ne se produise à nouveau. Une annonce confirmée par les autorités ce dimanche, qui ont affirmé vouloir durcir les règles en matière d’immigration.

Assigné à résidence, dans l’attente de son procès, Carlos Ghosn a réussi à fuir le Japon. Aujourd’hui du côté de Beyrouth, au Liban, l’ancien patron de l’alliance automobile Nissan-Renault, a confirmé avoir décidé de prendre la fuite afin de quitter le Japon et son système « d’injustice ». Seul, il aurait organisé son départ avec l’aide de quelques personnes, n’incluant toutefois pas sa famille et ses proches. 

Un terrible camouflet pour la justice nippone

Du côté Japonais, le ministre de la Justice a confirmé que ce départ était illégal. À ce titre, Masako Mori a ajouté qu’une enquête était en cours et que celle-ci permettrait de rapidement en apprendre plus sur la façon dont Ghosn a pu quitter le Japon sans se faire prendre, les autorités n’ayant, à ce jour, aucune trace concernant sa sortie. Selon certaines informations, ce dernier serait d’ailleurs entré dans une malle servant normalement à transporter du matériel vidéo. Dès lors, son jet se serait rendu en Turquie avant qu’un second avion ne l’emmène du côté du Liban.

Une fuite qui pose de nombreuses questions

C’est d’ailleurs là le problème. En effet, comment un homme comme Carlos Ghosn a-t-il pu quitter le pays, sans se faire attraper, ni même remarquer ? En effet, Ghosn était surveillé par la justice et les forces de l’ordre. Considéré comme un énorme poisson, celui-ci n’aurait finalement éprouvé aucune difficulté à mener à bien son projet. Face à ce constat d’échec, Masako Mori a confirmé que les services d’immigration allaient se coordonner afin de revoir les procédures de départ du Japon. Un système à repenser donc, afin d’éviter que de nouvelles fuites du genre n’arrivent et ne replongent le Japon, dans l’embarras.