En prélude à la célébration du 10 janvier, fête des religions endogènes au Bénin, l’amphithéâtre ex-Flash de l’Université d’Abomey-Calavi accueille ce jeudi 9 janvier 2020, une conférence publique dont le thème est «le 10 janvier et après?».
Invité du journal parlé de la radio nationale ce mercredi 8 janvier 2020, le professeur Julien Gbaguidi, membre du comité d’organisation de cette conférence publique sur le Vodoun est revenu sur l’objectif visé. En l’en croire, l’objectif principal est de «montrer que les réflexions doivent se poursuivre autour de la problématique du Vodoun».
Déconstruire et reconstruire le Vodoun
Ceci, parce que de façon festive toutes les énergies sont concentrées sur le 10 janvier. Donc, «nous autres hommes de science nous nous posons la question fondamentale «le 10 janvier et après?». Selon lui, cette question fondamentale leur permet «non seulement de déconstruire le Vodoun mais aussi de reconstruire le Vodoun comme valeur et en même temps, peut-être, anti valeur dans les conceptions collectives».
Il a relevé qu’en tant qu’hommes de science, ils ont pensé qu’il est fondamental d’éclairer «davantage cette problématique pour que chacun soit mieux positionné par rapport à sa perception même du Vodoun et que d’une manière plus transcendantale, l’on n’est pas à coller de façon systématique une position négative sur le Vodoun».
Le professeur Julien Gbaguidi précise que cette conférence publique est une interaction entre hommes de science où ils vont exposer leurs réflexions actuelles sur le Vodoun. Il indique que «nous aurons la participation de nos pairs, des étudiants, des enseignants-chercheurs, des sachants et des savants sur la question du Vodoun, sur la question du Fâ et sur tout ce qui est religion endogène».
La dimension culturelle du Vodoun est peu exploitée par le PAG
Tous ces participants vont «déconstruire un certain nombre de concepts, de préceptes et reconstruire dans une perspective d’exploitation plus judicieuse du Vodoun». Pour montrer que le Vodoun n’est pas bien exploité, il a pris l’exemple de l’actuel Programme d’actions du gouvernement (PAG) où il estime que la dimension culturelle du Vodoun est très peu exploitée. Or, pour lui, «cette dimension culturelle pourrait faire entrer beaucoup de devises dans notre pays».
Le professeur relève que ce patrimoine culturel qu’est le Vodoun doit être davantage valorisé. La gastronomie dans le Vodoun, le vestimentaire dans le Vodoun, les arts plastiques dans le Vodoun, tout ce qui est richesse culturelle dans le Vodoun devrait davantage être exploité. Et «même au-delà de la conférence, on doit penser à organiser de façon périodique les festivals au-delà du 10 janvier en tenant compte de la typologie présentée par les divinités du Vodoun».
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