Front Polisario – Maroc : l'Algérie de Tebboune a fait son choix

Le président Tebboune (Photo de GETTY IMAGES / RYAD KRAMDI)

En Algérie, le nouveau président Abdeljamid Tebboune a confirmé son choix concernant la question de la souveraineté marocaine au Sahara. Depuis des années, le débat enflamme la région, alors que Rabat doit faire face aux envies séparatistes de certaines fractions locales, comme le front Polisario.

Invité à discuter du sujet en point presse le 23 janvier dernier, le président Tebboune a ainsi été très clair. Selon lui, le Maroc colonise la région. Résultat, la question d’un départ du Royaume de la région du Sahara relève non pas de l’ordre national, mais de l’ordre international. De fait, celui-ci a invité l’Organisation des Nations unies et l’Union africaine à agir en ce sens, afin d’imposer une pression certaine sur les épaules marocaines en vue de faire bouger les lignes et aider le Sahara à regagner son indépendance totale et donc, à s’extirper de la tutelle marocaine.

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Tebboune gratifie le Polisario de son soutien

Une position qui n’est pas surprenante. En effet, Tebboune s’inscrit dans la ligne politique de son prédécesseur. En outre, le président algérien s’est fait remarquer le 12 janvier dernier, lorsqu’il a adressé ses félicitations à Ibrahim Ghali secrétaire général du front Polisario, récemment réélu. De quoi alimenter les tensions régionales, puisqu’au Maghreb, de nombreux points de contentieux existent entre les nations voisines.

Le Maroc garde la main

Preuve que le sujet est sensible, le Maroc de son côté a pu compter sur le soutien de six puissances, de nouveaux consulats ouvrant récemment dans les villes importantes de Laâyoune et de Dakhla. L’idée était alors d’envoyer un message clair à celles et ceux qui contesteraient la mainmise marocaine sur la région. En effet, l’ouverture de bâtiments diplomatiques dans la région tend à prouver que Rabat reste décisionnaire et garde la main sur ce dossier complexe. L’annonce elle, a toutefois fait grincer des dents, le Polisario et l’Algérie qui, sans plus attendre, ont dénoncé une atteinte au droit international.

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