Ce lundi s’ouvrait à Vancouver, le procès en extradition de Meng Wanzhou, directrice financière du géant chinois des télécommunications Huawei. Un procès difficile puisque son arrestation à Vancouver en décembre 2018, avait placé le Canada au centre de la guerre économique et technologique entre la Chine et les USA. Aujourd’hui, les magistrats canadiens devront décider à qui ; de la Chine, avec en retour d’ascenseur le rapatriement de deux expatriés ; ou des USA, eut égard aux très bonnes relations qu’entretenaient les deux nations ; ils devront envoyer la célèbre détenue.
Le Canada entre l’enclume et le Marteau
Alors que Huawei était aux USA, considéré comme une menace pour la sécurité nationale, sa directrice financière, Meng Wanzhou, voyait lancer contre son entreprise et elle un mandat d’arrêt pour fraude bancaires en violation des sanctions américaines contre l’Iran. Les États-Unis alléguant que Mme Wanzhou aurait délibérément fait des déclarations erronées à des institutions bancaires américaines afin de permettre à une de ses filiales sise à Hong Kong de vendre pour 1.3 millions d’euros de matériel informatique au plus grand opérateur de téléphonie mobile iranien « Mobile Telecommunication Co« .
En mars 2019, le Canada acceptait de donner suite à la demande d’extradition des États-Unis. Mais peu de temps après l’arrestation de Mme Meng ; le Canada avait dû faire face à des représailles chinoises qui avait restreint le commerce de produits de grosses exportations en provenance du pays; porc, huile de canola et autres. Mais pas seulement, deux canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor étaient, courant la même période, arrêtés en Chine où ils seraient accusés d’ « espionnage ».
En outre et selon la défense de Mme Wanzhou, qui présentera certainement cet argument devant le tribunal ce lundi, le crime dont elle était accusée par les USA ne constituait pas au Canada un crime puisque le Canada n’avait lui pas imposé de sanctions contre les entreprises faisant affaires en Iran.
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