Alors que l’affaire Carlos Ghosn continue de faire la une des médias du monde entier, la justice elle, n’a pas pour autant décidé d’arrêter ses investigations. Aujourd’hui, le parquet libanais a ainsi interdit à l’ancien magnat de l’automobile, de quitter le pays. En outre, la justice libanaise a invité le Japon à lui fournir les éléments du dossier entourant les accusations dont il fait l’objet.
Une information surprenante mais confirmée par une source proche de la magistrature. Pour rappel, le Liban ne dispose d’aucun accord d’extradition avec le Japon et n’a, de toute manière pas pour habitude d’extrader ses ressortissants vers l’étranger. Toutefois, la justice libanaise a reçu une demande d’Interpol concernant celui qui, a 65 ans, est devenu un fugitif d’une certaine envergure après avoir décidé de fuir le Japon alors qu’il était en attente d’un procès.
Carlos Ghosn, entendu au Liban
En effet, l’ancien patron de l’alliance automobile Renault-Nissan était soupçonné de non-déclaration de revenus et abus de confiance aggravé. Soucieux d’en apprendre un peu plus sur le fond de l’affaire, Ghosn a ainsi été invité à venir discuter du côté du parquet de Beyrouth, l’idée étant également de définir les contours entourant la fameuse notice rouge émise par Interpol. Arrivant aux alentours de 10h, c’est à ce moment-là que Ghosn apprendra qu’il est alors interdit de voyage, au moins jusqu’à ce que son dossier soit reçu et étudié.
Sera-t-il jugé à Beyrouth ? La justice réclame son dossier
Dans le cas ou les informations transmises soient assez lourdes et contraignantes, alors la justice libanaise pourrait imposer des poursuites judiciaires à l’encontre de ce dernier. En revanche, dans le cas où la législation libanaise n’a pas pour besoin de se pencher sur l’affaire, alors Ghosn se retrouvera totalement libre de ses mouvements et ne fera l’objet d’aucune poursuite, au Liban tout du moins. La réponse devrait être connue dans les prochaines semaines.
Pour rappel, Ghosn est soupçonné de s’être échappé du Japon directement via une malle qui a été placée dans un avion. Au départ d’Osaka, ce dernier s’est rendu en Turquie avant de prendre un second avion qui l’a directement emmené du coté de Beyrouth. Disposant d’un passeport, ce dernier a réussi à entrer en toute légalité dans son pays d’origine. Hier, il a ainsi tenu parole et organisé une conférence de presse au cours de laquelle il a tenté de clamer son innocence, accusant Nissan d’un vaste complot.
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