Mandat d’arrêt contre Soro : Selon le gouvernement, « c’est juste l’ordre normal des choses »

A l’issu du premier conseil des ministres de la Côte d’Ivoire de l’année 2020, le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, à l’occasion de la conférence de presse qu’il a donné, est revenu sur le mandat d’arrêt international lancé contre le président du mouvement politique GPS (Générations et peuples solidaires) Guillaume Soro. Selon le ministre, la poursuite engagé contre Soro « n’est pas une chasse contre qui que ce soit, c’est juste l’ordre normal des choses » en vue de préserver la démocratie.

Pour Sidi Tiémoko Touré, le titre de candidat annoncé à la présidentielle, de Soro, n’empêche aucunement qu’il soit un justiciable, puisqu’il s’agit encore d’un cas de flagrant délit. «L’individu n’a pas dignifié le contenu des éléments audio, alors, mais laissons la justice faire son travail, » s’est exprimé le porte-parole du gouvernement.

Pour lui, ce n’est pas sur les réseaux sociaux qu’il faut affirmer  que l’on est fort, mais « devant la justice ». Selon lui, l’ancien président de l’Assemblée nationale « est en capacité de tous ses droits du point de vue de la loi ivoirienne », ainsi, il pourra venir se présenter devant la justice et prendre sa propre défense.  

Assumer les actes du passé et du présent

Le ministre estime en effet que ce serait une preuve de responsabilité de la part de Guillaume Soro, s’il veut diriger la Côte d’Ivoire, que de venir  répondre de ses actes devant les juridictions de son pays. Il poursuit en affirmant que «C’est par là qu’il faut qu’il passe, qu’il assume ce qu’il a posé comme acte aussi bien, dans le passé que dans le présent. »

D’après le ministre des média et de la communication, aspirer à une charge politique implique également qu’on soit  totalement responsable de ses actes et de ses paroles. Il pense à ce propos, que le titre d’homme politique n’est pas un tremplin pour poser certains actes, puisqu’affirme-t-il, « nous sommes tous justiciables, aussi bien le Président de la république que le citoyen lambda. »

La bonne foi du gouvernement

Pour montrer la bonne foi du gouvernement, contrairement à ce que pensent certaines personnes, que Ouattara voulait simplement écarter Guillaume Soro de la présidentielle à travers le mandat d’arrêt qui est émis contre lui, Sidi Touré a donné l’exemple de la France, où François Fillon est sous le coup d’une poursuite judiciaire, alors qu’il est candidat aux élections présidentielles.