Il y a quelques années, Nicolas Sarkozy s’opposait avec véhémence à l’entrée dans l’Union Européenne de la Turquie. Invité sur Europe 1 le mercredi 2 décembre 2015, l’ancien chef de l’État français déclarait alors : » Laisser penser à la Turquie qu’elle peut entrer dans l’UE est une erreur monumentale », avait déclaré Nicolas Sarkozy. Et de renchérir : « Je persiste et je signe ! La Turquie est en Asie mineure, elle n’est pas en Europe ». Si sa position n’a peut-être pas changé dans le fond sur l’Europe, il semble cependant que l’ancien président croit désormais en la possibilité d’un rapprochement entre l’institution européenne et la Turquie.
Nicolas Sarkozy a proposé un nouveau format de coopération pour l’Union Européenne dans son allocution au forum Gaïdar 2020 à Moscou en Russie. Un format de négociation tripartite qui inclut la Turquie, la Russie et l’Union Européenne. Pour Sarkozy, la Turquie est un grand pays dont l’opinion ne devrait pas être négligée, même si elle ne fait pas partie de l’Union. C’est pourquoi l’ancien président français prône un possible rapprochement entre le pays de Recep Tayyip Erdogan et la Turquie.
La Turquie, mais aussi la Russie
Ce nouveau format de négociation inclurait donc l’Union Européenne et la Turquie, mais aussi la Russie et devrait permettre de résoudre les problèmes de l’Atlantique au Baïkal. La Russie est donc le troisième membre de cette nouvelle association proposée par Nicolas Sarkozy. Pour l’ancien président français, la Russie est un pays essentiel en Europe. Aussi tient-il à rappeler que « l’Europe a besoin de la Russie. Et la Russie a besoin de l’Europe ».
La Turquie omniprésente au plan international
Ce revirement du président français vis-à-vis de la Turquie est un grande surprise, mais pourrait facilement se comprendre. On note ces derniers temps une forte présence de la Turquie sur la scène internationale. Après la guerre-éclair de la Turquie contre le Kurdistan syrien, on sait que le pays s’est particulièrement impliqué dans le conflit libyen en déployant les hommes à Tripoli et en réussissant, de concert avec la Russie, à imposer un cessez-le-feu respecté depuis dimanche dernier par les principaux belligérants de ce conflit. De quoi remonter le pays et son leader dans l’estime de Nicolas Sarkozy.
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