Nouvelle polémique autour du réalisateur Roman Polanski. Son dernier film, J’accuse, a été très mal reçu suite à de nouvelles révélations entourant un possible viol commis par le cinéaste. Cela n’a toutefois pas empêché ce film historique, d’être célébré par le monde du septième art, puisqu’il est notamment reparti avec le Grand Prix du jury, au festival de Venise.
À cela, s’ajoute le fait que le film ait été nommé dans pas moins de douze catégories au César du cinéma français, le plus important des festivals de cinéma de l’hexagone. L’annonce de cette dizaine de nominations a d’ailleurs suscité l’émoi chez la communauté féministe, beaucoup de voix s’élevant afin de critiquer la décision de l’Académie. Marlène Schiappa, secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes s’est d’ailleurs posée de nombreuses questions au sujet sur le message envoyé par cette annonce.
Schiappa dénonce les nominations de Polanski
Comparant cette année à la cérémonie d’il y a deux ans, placée sous l’égide du hashtag #MeToo, de la place de la femme dans le cinéma et dans la société en générale et surtout, de l’ouverture et de l’acceptation de la parole de ces dernières, Marlène Schiappa tombe de nues. À ses dires, le cinéma n’aurait donc pas terminé sa transition vers un monde plus juste. « Je crois qu’on ne respecte pas les femmes » ajoutera-t-elle, estimant que l’annonce de la nomination de Polanski était un recul.
L’Académie décide de lui répondre
Du côté de l’Académie Alain Terzian, président des César a affirmé qu’il n’avait aucune leçon de morale à recevoir de la part du monde politique, ajoutant que le film a été un réel succès puisque malgré les nombreux blocages et autres événements ayant émaillé les projections, 1.5 millions de personnes sont allées voir l’oeuvre signé du réalisateur franco-polonais. Même son de cloche du côté de Franck Riester, ministre de la Culture, pour qui l’Académie des César est totalement libre de ses choix.
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