A Savè, la trêve entre forces de sécurité et populations n’aura duré que 7 mois. Les deux parties ont repris les hostilités le jeudi 09 janvier 2020. L’interpellation d’un homme par la police serait à la base de cette nouvelle tension entre les hommes en uniformes et les populations de cette commune du centre du Bénin.
Ces affrontements sont vus d’un très mauvais œil par le Professeur Victor Topanou. « Depuis quelques temps, certains estiment que le seul moyen d’obtenir quelque chose est de passer par la violence » s’indigne l’universitaire dans un récent entretien accordé au magazine Jeune Afrique.
« Une forme d’économie de la guerre peut se mettre en place »
Il rappelle qu’il y a quelques mois, les gens ont été « recrutés dans des circonstances précises » pour inciter à la violence. Et une fois qu’ils y ont goûté, « le risque est qu’ils y reviennent ». Une forme d’économie de la guerre peut se mettre en place avec des individus qui tirent profit de la situation et qui n’ont aucun intérêt à ce que le calme revienne, estime l’ancien ministre.
Cependant, il dit ne pas être inquiet outre mesure puisque » le phénomène est cantonné à Savè ». Cette commune du centre du Bénin et Tchaourou, la ville de naissance du président Boni Yayi ont en effet été secouées par les violences pendant la période électorale et post-électorale.
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