Le président Alpha Condé a mis momentanément un terme au processus électoral en cours dans le pays. A environ 48 heures de la tenue du référendum sur une nouvelle Constitution et des législatives, l’homme fort de Conakry a annoncé que le scrutin vivement contesté par les forces de l’opposition sera repoussé légèrement. Cette décision, le président guinéen l’a annoncée à la faveur d’une intervention qu’il a faite sur la chaîne de télévision nationale.
« Responsabilité nationale et sous-régionale »
Pour lui, « c’est par responsabilité nationale et sous-régionale » que la décision relative au report léger de la date des élections a été acceptée. «Nous devons toujours rester dans le cadre de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et de l’Union africaine », a notamment indiqué le président traité de dictateur par ses adversaires politiques.
La décision relative au report des élections n’est pas « une reculade » encore moins une « capitulation » selon les précisions qu’il a tenues à apporter. Sans pour autant donner de nouvelles dates pour le scrutin, il a assuré que « le peuple de Guinée exprimera librement son choix à travers le référendum et choisira librement ses députés ».
Une constitution salvatrice selon le président
Rappelons que pendant plusieurs semaines, les forces politiques opposées aux actions du président Alpha Condé ont organisé différentes manifestations pour protester contre l’organisation du référendum sur une nouvelle Constitution. Certaines d’entre elles se sont soldées par des affrontements entre policiers et manifestants occasionnant d’énormes blessés ainsi que des décès. Il reproche au président de vouloir briguer un troisième mandat.
Mais du côté de la mouvance présidentielle, la révision de la Constitution est présentée comme salvatrice pour le pays. Cette nouvelle Constitution aurait le mérite de régler certaines inégalités sociales. Elle interdirait la circoncision féminine et le mariage des mineurs selon le camp du président.
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