L’Union Africaine essaie de reprendre la main dans le dossier libyen et le secrétaire général de l’ONU entend bien soutenir l’organisation continentale dans son offensive. Antonio Guterres est à Addis-Abeba pour assister au sommet de l’Union Africaine qui devrait commencer ce jour dans la capitale éthiopienne. Le dossier libyen devrait occuper une importante partie de cette rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement africains, frustrés d’être mis à l’écart par les Occidentaux.
Le secrétaire général de l’ONU tient à apporter son soutien à l’Union Africaine un peu marginalisée dans la résolution de cette crise dont les décisions sont souvent prises à l’ONU où les pays occidentaux imposent leur diktat. «Nous pensons qu’il est absolument essentiel d’associer l’UA dans la recherche d’une solution au conflit libyen», a affirmé M. Guterres à Addis Abeba au cours d’une conférence de presse.
Pour une meilleure collaboration entre l’ONU et l’UA
Le secrétaire général de l’ONU a en outre reconnu que les Africains avaient raison de se sentir frustrés face à la gestion de la crise libyenne où deux camps s’affrontent au gré des intérêts des uns ou des autres. «Je comprends parfaitement cette frustration, l’Afrique a été mise à l‘écart concernant la Libye», a-t-il déclaré. Aussi plaide-t-il désormais pour une meilleure collaboration entre l’ONU et l’UA pour la gestion des crises en Afrique.
Le thème de ce sommet « Faire taire les armes » est d’ailleurs très évocateur de la situation actuelle en Libye où un cessez-le-feu est en cours depuis quelques semaines. Un cessez-le-feu bien fragile pour qui sait que ce qui se joue aujourd’hui en Libye dépasse le seul cadre de ce pays qui possède les plus grandes réserves de pétrole en Afrique et qui est l’objet de la concupiscence de tous les grands de ce monde.
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