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Migrants en Europe : Antonio Guterres (ONU) sort une fois encore du silence

Invité à discuter devant le Conseil des droits de l’homme à l’occasion d’une séance extraordinaire organisée du côté de Genève ce lundi, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres a tenu à tirer la sonnette d’alarme. Selon lui, les droits humains sont désormais pris d’assaut, allant même jusqu’à évoquer le recul des droits des femmes.

Pointant du doigt les conflits répétés, António Guterres a été très clair, estimant qu’à ce jour, les droits de l’homme faisaient face à de nouveaux défis. Face à la peur, à la hausse des inégalités et aux nouveaux problèmes socio-économiques, le monde semble faire marche arrière. Attaqués, les droits de l’homme se retrouvent, de fait, mis dans la balance. Un constat partagé par Michelle Bachelet, la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, pour qui les jeunes et leurs enfants ne devraient pas avoir à assumer les conséquences de ces multiples crises.

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L’ONU tire la sonnette d’alarme

Si aucun pays n’a été pointé du doigt pour ses manquements ou inactions, de nombreuses allusions ont été faites aux conflits actuels, à commencer par celui en Syrie où des civils se retrouvent piégés dans une guerre qui n’est pas la leur. Le sort des migrants traversant pays, mers et continents afin de se rendre en Europe a également été souligné. Impossible en effet, d’oublier les révélations entourant les kidnappings et la découverte de véritables marchés aux esclaves, notamment en Libye. 

Féminicides, dérèglement climatique, Antonio Guterres pointe du doigt

Enfin, la hausse du nombre de féminicides a également été soulignée par le patron de l’ONU, estimant que le monde devait également protéger la femme et ses droits. Aujourd’hui, il est à ses yeux, inconcevable d’imaginer une société dans laquelle femmes et filles se retrouvent privées de leurs droits humains les plus basiques. Interdictions, restrictions et répressions en tous genres, la multiplication de ces actions entravant la liberté a de quoi inquiéter.

Concluant son plaidoyer, António Guterres a également tenu à rappeler l’importance de la lutte en faveur du climat. Devenue la plus grosse menace contre l’espèce humaine, ce dernier estime que l’homme et ses droits pourraient vite se retrouver piégés face aux règles et au dictat de la nature. Une sortie qui intervient quelques jours après que de nombreuses critiques se soient abattues sur le secrétaire général, accusé d’être un peu trop laxiste sur ces questions, tout en laissant faire et agir certaines des nations les plus puissantes.

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