Dimanche soir, une faction terroriste, qui ferait partie de Boko Haram, attaquait le village d’Auno sur une autoroute clé reliant Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, dans le nord-est du Nigéria. Selon des sources officielles, au moins 30 personnes auraient été tuées dans l’attaque. Mercredi, le président Muhammadu Buhari s’était rendu à Maiduguri pour dire le soutien de l’état aux familles touchées par les récentes attaques de Boko Haram, mais le convoi présidentiel avait été hué tout au long du chemin menant à Auno par des manifestants stationnés le long de la route.
Une politique sécuritaire toujours critiquée
En ligne une vidéo de l’ « incident » à Maiduguri avait été publiée, montrant des dizaines de manifestants scandant des slogans hostiles au Président nigérian. Pourtant, L’État de Borno, y compris Maiduguri, serait un bastion de l’APC le parti politique de M. Buhari ; et aurait massivement contribué à lui faire remporter les élections présidentielles de 2015 d’abord et de 2019 ensuite. Mais L’aggravation de la situation sécuritaire dans l’État semblait avoir sérieusement entamé leur confiance dans les politiques sécuritaires du président Nigérian.
L’attaque de dimanche, intervenait quelques jours après que le président se soit fait très fortement critiqué par la classe politique pour avoir déclaré que son armée avait pratiquement décimé Boko Haram. Un discours qui ce mercredi semblait avoir beaucoup changé. Sur twitter, le président écrivait après sa visite à Auno, « J’assure à tous les Nigérians que nous prenons des mesures pour améliorer la sécurité à l’échelle nationale. À Borno, les militaires travailleront plus dur pour faire face aux insurgés. J’en appelle également aux dirigeants communautaires et à la population pour qu’ils donnent à nos troupes les renseignements et la coopération nécessaires ».
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