En Afrique de l’Ouest la crispation née de la polémique brûlante du Franc CFA se fait sentir dans les plus hautes sphères de la vie politique de la région. Si la question été initiée par l’activiste Kemi Seba, elle a été reprise au compte de certains leaders, qui depuis quelques mois se sont empressés de communiquer à tout va sur le sujet. Parmi ces derniers, on peut citer sans conteste, le président ivoirien Alassane Ouattara.
D’abord des polémiques puis des actions et réactions
Tout est parti de l’activisme de plusieurs polémistes dont Kemi Seba qui a, des mois durant silloné les villes, mais aussi publié de nombreuses vidéos sur le sujet. Sentant le danger de la fronde venir, des politiciens et économistes africains ont alors entrepris de les contrecarrer les activistes craignant que leurs discours fassent mouche. Pour ces derniers, il n’est pas question d’en finir avec le Franc CFA. Quelle ne fut donc pas la surprise de constater que le président Alassane Ouattara ardent défenseur de la monnaie s’érige en quelques mois en défenseur d’une nouvelle monnaie pour dit-il en finir avec la polémique.
Recevant le président français Emmanuel Macron à Abidjan, Alassane Ouattara a profité de l’occasion pour faire une annonce : le Franc CFA, monnaie héritée de la trite période coloniale allait céder sa place à la monnaie ECO en juillet 2020. Prenant de court ses pairs de la sous-région, le président ivoirien a fait cette annonce sans tenir compte des ententes initiales sur le sujet, à en croire le président nigérian Muhammadu Buhari, pour qui, une quelconque dépendance des européens est à proscrire. Un avis partagé par ses pairs anglophones de la sous-région.
Clivages sur la toile entre la majorité pro-Buhari et la minorité pro-Ouattara
Depuis sur la toile on assiste à des invectives entre les pro-Buhari et les pro-Ouattara. Les deux camps choisissant soit de démonter les arguments de Ouattara, allant jusqu’à le qualifier de traitre de la cause panafricaine et ses soutiens de qualifier le président nigérian de mauvais économistes. Hors de ce sentier, l’activiste Kemi Seba et ses soutiens quant à eux continuent sans relâche leur chemin, arguant que la lutte est loin d’être gagnée.
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