Rwanda – RDC : nouveau risque de tension autour d’un chanteur mort en prison

Cela fait maintenant quelques jours que le chanteur et opposant rwandais Kizito Mihigo est mort en prison dans son pays. Selon les autorités rwandaises, ce décès qui a eu lieu le 17 février 2020, est dû à un suicide. Cependant, cette thèse a suscité l’indignation de la part de plusieurs rwandais, des fans de l’artiste, mais aussi des non-rwandais, qui ne croient pas à un suicide.

Kagame surnommé le « Hitler des Grands Lacs »

La mort du musicien rwandais de 38 ans a réveillé la colère des congolais contre le Rwanda. Ils accusent ce dernier de vouloir faire éclater l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). L’association La Lucha a condamné le comportement du président rwandais Paul Kagame, qu’elle a surnommé sur Twitter le « Hitler des Grands Lacs ». D’autres internautes ont préféré rendre hommage à l’artiste en partageant l’une de ses chansons engagées.

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La réaction des députés congolais

Deux parlementaires congolais, André Claudel Lubaya et Patrick Muyaya, n’ont visiblement pas cru au suicide de Kisito Mihigo. Le premier a fustigé « les mains ensanglantées du pouvoir réactionnaire de Kigali ». Suite aux critiques des politiques congolais, le gouvernement rwandais n’a pas tardé à répliquer par le biais de son ministre en charge de l’Afrique de l’Est Olivier Nduhungirehe.

La réplique rwandaise

« Sincèrement, que ces politiciens marginaux aient la décence de se taire et de s’occuper de leur pays. Le suicide malheureux d’un jeune Rwandais au Rwanda ne les concerne pas » a laissé voir le ministre sur Twitter. Pour rappel, les chansons de Kisito Mihigo étaient interdites par le régime rwandais. L’artiste avait survécu au génocide de 1994, et avait été interpellé le 14 février dernier, car il était suspecté de quitter le sol rwandais.

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