La descente aux enfers de l’ancien président soudanais se poursuit. Selon les informations rendues publiques par un haut responsable du pays, Omar el-Bechir pourrait bien comparaître devant les juges de la Cour Pénale Internationale. Son nom figure parmi les quatre personnes mises en cause pour génocides et crimes de guerres durant le conflit au Darfour. Ce conflit avait fait il y a une dizaine d’années 300 000 morts.
Une liste de quatre personnes
A en croire le communiqué de Mohamed al-Taayichi, membre du Conseil souverain soudanais ce mardi 11 février 2020, leur transfert à l’institution de la Haye permettra qu’ils répondent de leurs actes. « Ceux qui ont été accusés par la CPI doivent y aller », avait notamment indiqué le communiqué. Sur la même liste que l’ancien homme fort du Soudan, il y a Ahmed Haroun, Abdelrahim Mohammad Hussein et Ali Kosheib.
Des oppositions à l’option CPI?
L’annonce de cette décision intervient dans le cadre des négociations entre le Conseil souverain et les anciens groupes rebelles à Juba. «Nous avons accepté que toutes les personnes poursuivies comparaissent devant le CPI. Je le dis très clairement», avait ajouté le porte-parole du gouvernement sans pour autant préciser le nom de l’ancien président.
Notons tout de même que cette option faite par les autorités soudanaises n’est pas acceptée par tout le monde dans le pays. Beaucoup de membres influents de l’actuel gouvernement ont ouvertement manifesté leur opposition à un éventuel transfert devant la CPI des anciens dirigeants. Le numéro deux officiel du Conseil, le général Mohammed Hamdane Dagolo, qui se fait appeler «Hemetti» est un exemple de l’opposition au transfert à la Haye.
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