Syrie : Erdogan prévient Poutine qu'il va user de son droit à la légitime défense

Le torchon brûlerait-t-il entre la Syrie et la Turquie ? C’est ce qu’on pourrait croire suite aux récentes menaces du président turc Recep Tayyip Erdogan à l’encontre de la Syrie. En effet, le 3 février dernier, un communiqué du ministère turc de la défense avait laissé entendre que les troupes turques avaient subi des attaques de la part de militaires syriens près de la région d’Idleb, située dans le nord-ouest de la Syrie.

La Syrie exige un retrait des forces syriennes

Selon le document, l’attaque avait fait neuf blessés dont un grave et quatre morts. Ces allégations avaient été rejetées par le régime syrien. «La Syrie déplore l’insistance du président du régime turc Erdogan sur ses mensonges, prétendant que ses forces sont entrées au nord d’Alep conformément à l’accord d’Adana pour la lutte contre le terrorisme» était-il écrit dans un communiqué syrien.

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Quelques jours après ces tirs, le numéro un turc a exigé de la Syrie, un retrait de ses troupes qui occupent des postes d’observations érigées par Ankara. «Deux de nos 12 postes d’observation se trouvent derrière les lignes du régime. Nous espérons que le régime se retirera au-delà de nos postes d’observation avant la fin du mois de février» a martelé Recep Tayyip Erdogan, qui a ajouté que si la Syrie ne quitte pas la zone au cours de ce mois de février, la Turquie sera obligée de riposter. Il a fait cette déclaration devant les membres de son parti AKP, à Ankara.

Un droit à la légitime défense

Il a par ailleurs insisté sur le fait que la Turquie réagira sans avertissement préalable « à toute nouvelle attaque » contre les militaires turcs ou contre les rebelles syriens avec qui elle collabore. Le chef de l’Etat turc a dit avoir parlé de ce sujet, un jour avant, au président russe Vladimir Poutine, lors d’un entretien téléphonique.

A en croire la présidence turque, il avait dit qu’il «continuerait d’user de son droit à la légitime défense de la plus ferme des manières en cas de nouvelle attaque semblable».

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