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Syrie : Pour Erdogan, il n’est pas question de négocier avec el-Assad

La situation à Idlib ne s’améliorait pas. Avec Les forces gouvernementales syriennes qui en février tuaient 16 soldats turcs et encerclaient plusieurs postes d’observation militaires turcs ; le président syrien Tayip Erdogan, n’avait d’autres choix que de hausser le ton sans pour autant passer à l’acte, relations étroites avec la Russie obligent. Mais alors que des élus de l’opposition voyant l’impasse dans laquelle le président turc se retrouvait, lui préconisait de mener des pourparlers avec Bachar El-Assad ;  Erdogan répondait qu’on ne pouvait avec El-Assad discuter parce qu’ « il était malhonnête ».

Erdogan refuse toutes discussions avec El-Assad

La proposition de pourparlers avec Damas serait venue de Kemal Kilicdaroglu, député de la Grande Assemblée nationale de Turquie, président du Parti républicain du Peuple, et pour nombre d’observateurs, chef de file de l’opposition turque. Mais devant les membres de l’Assemblée nationale, le président turc avait tenu à dire qu’il ne pouvait y avoir de négociations avec son homologue syrien, tant que ce dernier s’obstinerait à refuser des « passeports aux Kurdes » et continuerait à attaquer les soldats turcs. Devant les élus turcs, Erdogan se faisant fort de réitérer sa volonté d’en découdre avec les forces syriennes à Idlib.

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Avec 3,7 millions de réfugiés syriens, à l’intérieur du pays et près de deux millions vivant dans des camps de fortune à la frontière du pays ; Pour le président turc Recep Tayyip Erdogan, la crise humanitaire aux frontières du pays était devenue une crise politique. Pour l’opposition à Ankara il fallait vaille que vaille trouver les voies et moyens pour encourager les réfugiés à retourner en Syrie, et surtout empêcher de nouveaux réfugiés de franchir les lignes. Mais la situation actuelle à Idlib ne plaidait pas pour une capacité de l’administration Erdogan à offrir cette garantie.

Et les efforts diplomatiques intensifs déployés par les parties turcs et russes, les deux dernières semaines, n’avaient pas permis de trouver un compromis qui apaise les tensions à Idlib ; d’où la proposition du député Kilicdaroglu. Mais  pour Erdogan, si les voies diplomatiques échouaient, restaient encore la voie des armes, et en l’occurrence, Ankara aurait donné jusqu’à fin février aux forces syriennes et à leurs alliés russes pour ramener Idlib à son statut des accords de 2018.

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