Tension Ethiopie – Egypte : Donald Trump fait une annonce

Depuis neuf ans qu’il a été lancé, le projet éthiopien de barrage hydroélectrique divise les trois pays qui dépendent du Nil. Les négociations avaient été entreprises entre le Soudan, l’Egypte et l’Ethiopie aux Etats-Unis pour permettre aux trois pays concernés de trouver un terrain d’entente. Un entretien téléphonique du président américain Donald Trump et du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed laisse espérer une issue positive aux négociations en cours à Washington.

Donald Trump a discuté ce vendredi au téléphone avec le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed. Le président américain se dit optimiste et confiant en la conclusion très prochaine d’un accord historique entre les trois pays frères tributaires du Nil. Le milliardaire américain a confié au Premier ministre éthiopien qu’un «accord sur le Grand barrage éthiopien de la renaissance (GERD) était proche et bénéficierait à toutes les parties concernées».

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Un accord qui se fait désirer

Le Grand barrage éthiopien de la renaissance (GERD) est un projet pharaonique de l’Ethiopie pour se doter d’un immense barrage hydroélectrique sur le Nil afin de satisfaire ses besoins en énergie électrique. Le barrage de 1,8 km de longueur et de 145 m de hauteur dépend à 97% des eaux du Nil pour son remplissage. Située en aval du barrage, l’Egypte voit cette infrastructure comme une menace pour ses énormes besoins en eau douce et menace l’infrastructure. L’Egypte met en cause le rythme et les modalités du remplissage du réservoir du futur barrage, censé contenir 74 milliards de m3 d’eau, et qui pourrait diminuer considérablement le débit du fleuve en aval et la priver considérablement de cette ressource si chère à son agriculture et ses besoins en eau douce.

Les trois pays concernés avaient alors engagé des négociations à Washington sous la houlette du Trésor américain et de la Banque Mondiale. Des négociations qui avaient abouti mi-janvier dernier à un  compromis en prélude à la signature d’un accord entre les ministres présents des trois pays. Un accord attendu depuis mercredi dernier et qui se fait toujours désirer. Un accord qui paraît plus proche que jamais et qui devrait tenir compte des droits des uns à exploiter les eaux du Nil tout en respectant les besoins en eau des autres.

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