Article sur l’espion turc mort en Libye : colère et vengeance des autorités turques

Les responsables turcs sont très mécontents après la publication d’un article sur le décès d’un présumé espion en Libye. En effet, des médias turcs ont fait savoir que les deux journalistes, Hülya Kilinç et Baris Terkoglu, étant à la base de cet article, ont été mis en détention préventive par un tribunal d’Istanbul hier mercredi 04 mars 2020. Cette décision de la justice turque intervient après qu’ils aient publié un article relatif aux funérailles d’un employé des services de renseignements tué en Libye.

Ils ont fait connaître l’identité de l’officier

Pour cette affaire, les journalistes encourent jusqu’à neuf années de prison. Les autorités leur reprochent d’avoir fait connaître l’identité d’un employé des services secrets. Le site ayant diffusé la vidéo des funérailles avait dévoilé le prénom et la première lettre du nom de famille du présumé agent, indiquant que le défunt avait été inhumé dans l’ouest de la Turquie. Cependant, le média nie avoir révélé ces informations arguant que l’identité de l’officier avait déjà été dévoilée par un parlementaire d’opposition.

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Le pays est accusé de nuire à la liberté de la presse

Ces agissements de la Turquie sont souvent décriés par certaines organisations de défense de la presse. Le pays est régulièrement accusé de nuire à la liberté de la presse en fermant des médias et en arrêtant des journalistes. Selon un classement de Reporters sans Frontières, le pays occupe la 157ème position sur 180.

Notons que la publication de l’article avait par ailleurs suscité les critiques du ministre turc de l’intérieur Süleyman Soylu. Lors d’une interview avec une chaîne de télévision, il avait laissé entendre que «les secrets d’Etat, les secrets liés à la sécurité national, cela existe».

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