Cordon sanitaire autour de huit villes au Bénin: Le Cosycotrab inquiet et résigné

Pour limiter la propagation du coronavirus, le gouvernement du Bénin a décidé de mettre en place un cordon sanitaire autour de huit villes à partir du lundi 30 mars 2020. Une mesure qui inquiète le Collectif des syndicats des transporteurs et travailleurs assimilés du Bénin (Cosycotrab). Dans une décision prise ce lundi 23 mars 2020, le gouvernement du Bénin a décidé d’établir un cordon sanitaire autour des communes les plus exposées à la pandémie que sont Cotonou, Abomey-Calavi, Allada, Ouidah, Sèmè-Kpodji, Porto-Novo, Akpro-Missérété et Adjarra à partir de lundi 30 mars prochain.

Mieux, l’Etat va aussi suspendre pour deux semaines le transport en commun. Ces deux mesures du gouvernement jettent de l’inquiétude dans le rang des conducteurs de bus et de taxis motos. Selon le vice-président du Collectif des syndicats des transporteurs et travailleurs assimilés du Bénin (Cosycotrab) Richard Afanou, les conducteurs saluent les décisions de l’Etat car, «nous nous sommes dit la santé avant tout ». Néanmoins, il relève, au micro de Frisson radio que «c’est très difficile pour nous mais, nous sommes obligés d’attendre voir comment l’Etat va prendre ses responsabilités ».

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Un accompagnement ?

Pour eux, des dispositions doivent être prises pour peut-être leur permettre d’organiser relève. Ainsi, les cars qui vont quitter le Nord vont s’arrêter à Allada. Et «nous allons positionner d’autres cars pour la relève sur Cotonou ». Mais, pour ne pas enfreindre à la loi et se mettre en désaccord avec les forces de l’ordre public, «nous nous sommes dit nous allons attendre et voir comment les dispositions vont être prises ». «C’est très difficile parce que nous mangeons ce que nous produisons en même temps », insiste Richard Afanou avant d’ajouter que «s’il faut attendre deux semaines sans rien faire, c’est très difficile pour un chauffeur, un conducteur ». Et «on ne sait même si le gouvernement va nous accompagner ». Comme résigner, il estime que «s’il le (gouvernement) fait, c’est bon ». Il faut rappeler que la mise en place d’un tel cordon vise à isoler ces communes exposées du reste du pays. Et dans la période fixée, la mobilité des personnes à l’intérieur de ces communes va être réduite à l’essentiel strict.

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