Le Dimanche dernier, s’est tenu dans un climat très délétère le double scrutin législatif et référendum constitutionnel en Guinée Conakry. Plusieurs observateurs avisés avaient pointé du doigt la tenue de ce rendez-vous électoral car toutes les conditions n’étaient pas réunies pour y aller. Malgré les multiples avertissements émanant de différentes chancelleries occidentales et de capitales africaines, le pouvoir en place en Guinée a suivi sa ligne directrice et a organisé le double scrutin.
Dans la journée du dimanche 22 mars, des heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et les manifestants dans la capitale Conakry et plusieurs villes de l’intérieur. Malheureusement, suite à ces troubles, des morts ont été enregistrés, des sources parlent d’une douzaine de morts. Dans un communiqué, la France a remis en cause la crédibilité du double scrutin électoral qui s’est tenu le Dimanche dernier à Conakry.
Conakry hausse le ton
Le communiqué notifiait en substance ceci: « Le caractère non inclusif de ces élections et non consensuel du fichier électoral, ainsi que le rôle joué par des éléments des forces de sécurité et de défense excédant la simple sécurisation du processus, n’ont pas permis la tenue d’élections crédibles ». La réaction de la France n’a pas été du goût de Conakry, le ministre guinéen des affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur français en poste à Conakry pour des explications.
Les discussions ont semblent-elles été houleuse entre le chef de la diplomatie guinéenne, Mamadi Touré et Jean-Marc Grosgurin, l’ambassadeur français. Ce matin sur les ondes d’une radio locale, le porte-parole de la présidence guinéenne s’est indigné de la posture de la France en ces termes: « Comment juger un scrutin dont vous n’avez participé ni à l’organisation ni à l’observation »
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