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Afrique : l’initiative abjecte de racistes chinois envers des enfants

En 2017 déjà Le phénomène émergeait. Sur une plateforme chinoise réputée, on pouvait voir et « acheter » des petites « publicités africaines » très « pittoresques ». Des enfants africains, dans leurs cadres de vie naturels , en pleine campagne ou dans des ghettos de villes étaient rassemblées et filmés chantant, scandant ou présentant, des vœux pour une occasion spéciale, un slogan commercial ou une annonce publicitaire ; le tout dans un mandarin approximatif. Le phénomène faisait alors scandale et la plate-forme promettait de les retirer. Mais le commerce semblait avoir perduré.

Un commerce lucratif

En Février, de cette année, 2020, un youtubeur ghanéen, « observateur » pour la chaine française France 24, publiait sur sa chaine une vidéo de ces « publicités chinoises made in Africa ». Une vidéo qui contrairement à ce qu’on pourrait croire serait somme toute récente. Le youtubeur, qui séjournait  en Chine pour des études avait expliqué que ces vidéos décadentes et racistes étaient toujours d’actualité et qu’elles auraient même donné naissance à un « business » lucratif en Chine. Personnalisables à souhait, l’on pouvait dans ces vidéos, pour quelques yuans, de 10 à 100 ¥ ; faire dire et faire faire à ces « enfants acteurs africains » qui s’ignoraient tout ce qu’on voulait, jusqu’à dire en dansant des messages aussi dégradants que « Je suis un monstre noir ! J’ai un QI très bas ! ».

« C’est scandaleux! »

Le lanceur d’alerte ghanéen avait tenu à dire son sentiment devant le caractère dégradant et raciste de ces vidéos pour le continent ; « L’auteur de cette vidéo exploite des enfants africains pour les mettre ensuite sur YouTube et les réseaux sociaux chinois. Ils ne comprennent pas ce qu’ils disent. Ce genre de vidéo rompt la confiance entre la Chine et  l’Afrique. C’est scandaleux ». Une fois l’alerte lancée par leur observateur, la rédaction de France  24, au cours de son enquête aurait découvert que le commerce des vidéo « africaines » restait assez lucratif en Chine.

Malgré le fait pour la plateforme chinoise Taobao, d’avoir stoppé à son niveau ce commerce, des réseaux parallèles se seraient formés et  l’activité avait pris de l’ampleur. D’ailleurs , la plateforme n’aurait arrêté la diffusion et la vente de ces vidéos , uniquement que parce qu’elles violaient une loi chinoise sur la publicité : l’utilisation de superlatifs pour décrire les produits.

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