Bénin : La Criet évite une erreur judiciaire sur un dossier de détournement

Pour détournement de fonds publics, Pamphile Bonou, l’ex-receveur de la Poste de l’arrondissement d’Attogon (Allada), était poursuivi par la justice. Arrêté en 2008, il bénéficiera d’une liberté provisoire en 2009. La Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) qui s’est entre-temps saisie du dossier a mandaté un huissier pour signifier à l’accusé que son dossier était désormais à son niveau.

Il n’est pas mort

L’huissier entre donc en contact avec le délégué d’Attogon où se trouve le domicile de Pamphile Bonou. Le délégué lui apprend alors que l’accusé ne vit plus. Il serait mort d’une crise cardiaque. Mais il n’y aucun acte de décès pour l’attester. En l’absence de cette pièce, la Cour qui voulait statuer sur le dossier le 17 mars dernier l’a renvoyé au mardi 31 mars. L’objectif visé était de permettre au ministère public d’enquêter pour savoir si réellement Pamphile Bonou a trépassé.

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Le parquet a effectivement enquêté et sa conviction est claire : l’accusé n’est pas mort. Il se fonde sur les déclarations du père de ce dernier. Selon le premier substitut du procureur spécial Célestin Kponon, Toussaint Agossa, géniteur de Pamphile Bonou a été auditionné sur procès-verbal et a affirmé qu son fils n’est pas mort. Il serait selon lui caché dans une église. Mais il y a un autre problème à ce niveau.

Toussaint Agossa est-il réellement le père de Pamphile Bonou?

Le patronyme du père ne correspond pas toujours avec celui de son fils. Il se fait tantôt appeler Toussaint Agossa et tantôt Toussaint Bonou. De plus, le dossier de l’accusé  indique qu’il est né le 03 janvier 1982 alors que sur son certificat de vie, la date de naissance affichée est: 03 janvier 1983. Le ministère public tente de convaincre la Cour que Toussaint Agossa est bien le père de Théophile Bonou mais celle-ci a préféré joué la carte de la prudence eu égard à un autre fait.

En effet l’arrêt de renvoi du dossier de l’accusé devant la Criet n’a pas pu être notifié à ce dernier. La Cour décide donc de renvoyer le dossier à une session criminelle ultérieure. Notons qu’il est reproché à M Bonou des faits de détournement de derniers publics alors qu’il dirigeait le bureau de la poste d’Attogon en 2008.

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