Victimes d’actes de racisme, la communauté africaine en Chine a dénoncé la manière dont elle a été traitée pour une supposée raison de lutte contre la pandémie du coronavirus. Ainsi, plusieurs d’entre eux ont été renvoyés de leurs appartements, recalés des hôtels, interdits d’entrée dans les lieux commerciaux, placés en quarantaine et ont subi des dépistages abusifs.
Ce mardi, le restaurant rapide américain McDonalds a avoué que l’une de ses unités, avait refusé aux Noirs l’accès à ses locaux. Dans une vidéo qui avait circulé sur les réseaux sociaux, on voit une note inscrite à la porte du restaurant, expliquant que « les Noirs n’ont pas le droit d’entrer ». Après, la multinationale a présenté ses excuses. Selon l’un de ses porte-paroles, le restaurant avait été fermé dimanche dernier pour des raisons professionnelles.
»Une violation évidente des droits de l’Homme »
Après l’incident, l’Union africaine s’est montrée extrêmement préoccupée, avec plusieurs autres pays africains qui avaient préparés des lettres à envoyer à la Chine, pour lui signifier que les tests de dépistage et les mesures de quarantaine imposés particulièrement à leurs ressortissants, étaient synonyme de racisme. La « note verbale » de l’UA a dénoncé « une violation évidente des droits de l’Homme » de la part de Pékin.
Dans le même temps, plusieurs ambassadeurs africains ont rencontré ce lundi dans la capitale chinoise au ministère des Affaires étrangères, un secrétaire d’Etat, Chen Xiaodong. Selon un compte rendu de la diplomatie chinoise qui a sanctionné la rencontre, le secrétaire leur a promis de « lever les mesures sanitaires concernant les Africains, à l’exception des patients confirmés » du coronavirus. Interrogé ce mardi sur la situation lors d’une conférence de presse, le ministre des Affaires étrangères chinoises, Zhao Lijian a incriminé les USA de vouloir semer la discorde entre son pays et l’Afrique face aux accusations de xénophobie portées par Washington.
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