Coronavirus : l’Italie va régulariser des sans-papiers face à la pénurie de main-d’œuvre

Giusseppe Conte Photo : 2019/REUTERS/Yara Nardi

En Italie, la crise du nouveau coronavirus aura eu d’importantes répercussions sur le marché du travail et notamment auprès du secteur agricole. Face à la pénurie de main-d’oeuvre et aux charges de travail importantes liées au covid-19, le gouvernement a confirmé l’information selon laquelle il allait régulariser pas moins de 200.000 clandestins.

À cause du nouveau coronavirus, pas moins de 300.000 travailleurs saisonniers, venant principalement des nations situées à l’Est de l’Europe, n’ont pas pu se rendre en Italie afin de participer aux récoltes et aux semis. Face à cette situation, l’exécutif a décidé de rapidement réagir, souhaitant tout faire afin d’empêcher son secteur de disparaître. Résultat, 200.000 sans-papiers pourraient être régularisés dans les jours à venir. Une demande appuyée par Confagricoltura et Coldiretti, agence regroupant les principaux représentants du secteur agricole.

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Le secteur de l’agriculture italien, face à la crise

Dans les faits, une très grande partie des 600.000 sans-papiers actuellement en Italie travaillent dans les champs de manière illégale. Toutefois, l’heure est à la collaboration et les ministres italiens de l’Intérieur, du Travail et de l’Agriculture semblent vouloir aller plus loin afin de proposer des contrats de travail et garanties sécuritaires. Une demande préparée depuis quelque temps déjà par Teresa Bellanova, ministre de l’Agriculture, qui dès janvier pointait du doigt une baisse de 50% des productions et des récoltes dans certaines régions. Avec 13 milliards d’euros de chiffre d’affaires, le secteur est l’un des plus importants de l’économie italienne.

L’extrême droite dénonce

Une hérésie aux yeux de La Ligue, le parti de Matteo Salvini qui n’a pas hésité à dénoncer un appel à l’invasion. Une accusation vivement démentie par le gouvernement qui a confirmé que les frontières italiennes restaient actuellement fermées et que 2.800 personnes avaient débarqué au cours du premier trimestre 2020. Les demandes répétées de certains économistes, comme Tito Boeri, risquent d’ailleurs de mettre le feu aux poudres chez les extrêmes, ce dernier comme certains appelant à la régularisation de la totalité des migrants illégaux.

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