L’apparition et la propagation du nouveau coronavirus en France, a fait des ravages dans le pays, avec un bilan évalué à 20 796 décès au total. Ce chiffre comprend le nombre de morts d’hier lundi 20 avril 2020, estimé à 531. Les autorités françaises ont depuis plusieurs semaines pris des mesures pour freiner la propagation de la maladie et tablent pour un déconfinement prévu pour le 11 mai prochain. Cependant, alors que la pandémie se poursuit, un nouveau danger inquiète les médecins français. Leurs préoccupations se situent au niveau des patients qui venaient quotidiennement consulter dans les hôpitaux pour des maladies chroniques.
L’activité en chute libre chez les médecins libéraux
Les Français qui souffrent de pathologies autres que le coronavirus ne viennent plus consulter. La situation a entraîné la désertion des urgences, des hôpitaux et des cabinets médicaux. Dans la commune de Marseille, 110 à 120 passages par jour sont actuellement enregistrés contre 250 habituellement, d’après la direction de l’Assistance Publique des Hôpitaux de la ville (AP-HM). Selon le président des médecins libéraux de l’Union régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur des professionnels de santé, Laurent Saccomano, l’activité est en chute libre chez les médecins libéraux. Il a fait part d’une diminution de 70 à 80% chez les spécialistes, et de 50% chez les généralistes.
Amener les gens à consulter un médecin
Pour remédier à cette situation, les médecins libéraux de l’Union régionale Provence-Alpes-Côte d’Azur des professionnels de santé et l’AP-HM, ont lancé une vaste opération de campagne de communication commune ce mardi 21 avril 2020. Le but de cette opération est d’amener les gens à consulter un médecin quand c’est nécessaire. Selon le président de la commission médicale de l’AP-HM, Dominique Rossi, si les patients ne viennent pas consulter, le risque « d’une deuxième crise sanitaire, outre celle du covid-19 » pourrait planer sur la France.
D’après l’analyse de ce dernier, « les malades ont deux peurs. Ils ont peur dans un premier temps de déranger les soignants. Ils se disent qu’avec l’épidémie, les médecins et le Samu ont d’autres choses à faire que de s’occuper d’eux. Et ils ont aussi peur d’être contaminés. »
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