Dans le monde entier, près d’un million de personnes luttaient contre le nouveau coronavirus avec les professionnels de la santé qui sont en première ligne. Ce personnel dédié travaillant sans relâche pour prendre soin des malades. Ces agents de santé et d’autres travailleurs choisissaient volontairement de risquer leur vie parce qu’ils étaient eux là pour aider à préserver la vie et surtout avaient l’équipement de protection individuelle (EPI) dont ils avaient besoin pour rester en sécurité. Seulement, il arrivait que cette dernière condition ne soit pas réalisée et ce personnel de santé devenait l’une des franges de la population les plus exposées.
Imaris Vera raconte son histoire
Imaris Vera, est une jeune infirmière de Chicago, une ville où elle réside et où elle travaille. Vera, a plus de trois ans d’expérience dans les soins infirmiers critiques en traumatologie, postopératoires, en soins cardiaques, médicales, chirurgicales. Mais le 30 mars dans une vidéo Instagram, la jeune infirmière expliquait les larmes aux yeux comment elle s’était retrouvée dans l’obligation de démissionner et d’abandonner son poste parce qu’elle ne pouvait pas « se protéger ». En effet, selon la femme, les hôpitaux aux USA et notamment, le sien seraient à court de matériels de première protection, comme les masques et autres respirateurs.
Selon elle, il était courant à cause de cette pénurie de matériels, de voir des infirmières qui avaient à soigner des patients COVID-19, ne pas porter de masques et pis de devoir ré-appliquer à des patients, ceux déjà utilisés pour d’autres malades. Cependant, elle , Imaris Vera avait réussi à s’acheter son propre masque, mais n’avait pas été autorisée à le mettre pour des raisons de « conformité ». «J’ai dit à mon manager que je comprends que nous manquons de fournitures. Mais laissez-moi me protéger. Laisse-moi me sentir en sécurité. J’ai une famille vers laquelle je dois retourner. Et la façon dont les choses se présentent, cela ne va pas s’améliorer. L’ Amérique n’est pas préparée. Et les infirmières ne sont pas protégées », aurait-elle répliqué à son chef de section.
Une situation de précarité récurrente
Au 2 avril, les CDC américains signalaient que le nombre total de cas de COVID-19 aux États-Unis excédaient 300 000 avec plus de 9000 personnes décédées dont des travailleurs de la santé comme le médecin des urgences du New Jersey, Frank Gabrin, décédé une semaine après avoir été testé positif au nouveau coronavirus. Et le cas de Vera ne serait pas un cas isolé. Dans l’Etat du Missouri, une infirmière comme Vera et pour des raisons similaires, avait elle aussi donné sa démission. Et en Californie, un syndicat d’infirmières avait révélé qu’un consortium hospitalier de l’État aurait menacé de licencier pour « insubordination » des infirmières qui portaient leur propre masque pour soigner des patients atteints du COVID-19.
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