C’est à travers un post sur facebook que la journaliste de l’ORTB, Angela Kpeidja a fait une révélation fracassante sur les pratiques malsaines qui ont cours, selon elle, à l’ORTB, la chaîne publique béninoise. Publié le jour de la fête du travail, elle a voulu par ce post dénoncer des pratiques qui mettent à mal l’ambiance de travail au sein de l’organe de presse. Une déclaration qui secoue la toile avec son lot de posts de soutien ou encore de dénonciation. LNT vous fait le point des réactions les plus marquantes, de la déclaration de Mme Kpeidja à celle d’autres personnalités. Toutefois dans un droit de réponse, l’ORTB qui affirme qu’aucune plainte n’avait été déposée jusque-là.. Et vous, que pensez-vous de la polémique ? Laissez-nous vos avis en commentaire.
Publication d’Angela Kpeidja
J’ai failli.. Non je l’ai fait mais je reviens encore plus forte..Ça m’a rongé toute la journée puis j’ai décidé de mettre les pieds dans les plats. Tant pis…Une fête disent-ils de travail, alors même que le travail, dans mon milieu est totalement décousu. Le harcellement sexuel en milieu de travail, même à mon âge a encore droit de cité avec des humiliations de tout genre y compris la baisse de l’estime de soi. Et ça, du plus haut vers les petits chefs de bas étages que sont les rédacteurs en chef et sous chefs. Et dire qu’il y a des femmes parmi nous qui se laissent faire. Viol, harcèlement moral et sexuel…j’en ai marre. Dites moi comment on célèbre le 1er mai dans une maison où la religion de tous est devenue le silence dans la frustration?
Réaction du Professeur Vicentia Boco
Mme Angela Kpeidja. Je vous félicite pour votre courage. Toutes les femmes ne peuvent que vous soutenir. Même si vous avez dû en passer par là vous avez le mérite de dire stop. Cette question doit être débattue et il faut trouver une solution. La femme que je suis, le médecin que je suis, l’enseignante que je suis, l’éducatrice en moi et aujourd’hui la responsable de l’Institut national pour la promotion de la femme et l’actrice politique soutient ce combat. Vous avez eu raison et c’est ensemble que nous mènerons ce combat. Nous devons apprendre à nos hommes à nous respecter.
Réaction de Didier Madafime, journaliste à l’Ortb
Angela Kpeija, pour lui emprunter ses propres mots, a mis » les pieds dans les plats ». Certaines gorges chaudes de l’intérieur de l’ORTB comme de l’extérieur diront » Angela, elle n’est pas un ange« , oui, je vous l’accorde. Mais, si elle est arrivée à ce niveau de saturation, cela veut dire que la coupe, elle est pleine. Et elle est effectivement pleine depuis de longues années. Si les femmes doivent offrir ce qu’elles ont, pour quoi que ce soit, les hommes, quand a eux, doivent avoir leurs bras tout le long de la couture de leurs pantalons et baisser la tête quand les chefs passent pour prétendre à quelque chose. Certains y réussissent parfaitement. Et la dégringolade s’est poursuivie depuis que le DG, pour nommer un sous-chef doit aller faire le piquet au ministère.
Changer quelque chose à partir de 2016, c’était le sens du combat de certains parmi nous. Pendant que nos réunions à Caboma, après l’élection (la liste je vais la publier très prochainement) devraient se porter sur l’avenir de notre maison, chacun s’est intéressé à son positionnement. Et les autres qui étaient dans l’autre camp se sont vite recyclés, parrains et marraines sont entrés dans le jeu. Le bal des cancres a repris et on a vite replongé. Le cas Deo Gratias Kindoho est là. Si l’actuel DG ne règle pas ce problème sous peu, le dossier sera sur la place publique. Au fait, pour caricaturer, l’ORTB, est à l’image du pays.
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