En grande difficulté depuis le début de la pandémie du coronavirus, les compagnies aériennes ont reçu une aide de la part des Etats dont le montant a atteint à mi-mai 123 milliards de dollars selon l’Association internationale du transport aérien (Iata). D’après l’organisation, les aides ont été partagées sous forme de prêts soit 50,4 milliards, 34,8 milliards pour aide à l’emploi, 11,5 milliards de prêts garantis ou 11,2 milliards d’injection de capitaux.
Selon l’Iata, 67 des 123 milliards de dollars vont devoir être remboursés et le montant total de la dette du secteur s’élèvera à «près de 550 milliards, soit une augmentation massive de 28%». Pour le directeur général de l’Iata, Alexandre de Juniac, « le prochain défi sera d’empêcher les compagnies de se noyer sous le poids de la dette créée par l’aide » Au cours d’une conférence de presse via téléphone, le directeur financier de l’organisation, Brian Pearce, a indiqué que les aides ont été partagées de manière «assez inégale» à travers le monde.
« Nous craignons d’assister à un certain nombre de faillites »
«Le gouvernement américain a ouvert la voie avec son « Cares act » (…)» et une aide qui « au total représente un quart des revenus annuels des compagnies de cette région » du monde, l’Europe arrive en deuxième position avec 15% du chiffre d’affaires annuel puis vient l’Asie avec 10%, d’après les précisions de l’Iata. Cependant, dans les autres régions du monde comme en Afrique, au Moyen-Orient ou en Amérique latine, les aides ne représentent que 1% du chiffre d’affaires annuel des compagnies en 2019.
« Là où les gouvernements n’ont pas répondu assez rapidement ou avec des montants limités, on a constaté des faillites », a indiqué M. de Juniac, citant nommément « l’Australie, l’Italie, la Thaïlande, la Turquie et le Royaume-Uni ». Pour ce qui est du nombre précis des compagnies en faillite, le directeur de l’organisation a affirmé ne pas en disposer pour le moment. « S’il n’y a pas d’amélioration de la situation lors du redémarrage, » prévu dès le mois de juin pour les vols intérieurs et juillet pour les vols continentaux, « nous craignons d’assister à un certain nombre de faillites », a ajouté M. Pearce.
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