L’islamologue suisse Tariq Ramadan aurait-il eu en partie une emprise sur les principales femmes qui l’accusent de viol ? C’est du moins ce qu’affirme Daniel Zagury, un expert psychiatre, qui a été saisi par la justice française. Il a estimé que c’est en partie sous « emprise » que ces femmes ont consenti à des relations intimes avec le professeur. Cependant, elles n’ont pas donné leur accord pour des actes sexuels d’une « extrême violence », que l’islamologue leur a infligé. L’information a été donnée par un média français. A en croire le psychiatre, la dimension d’emprise se constate dans les relations que Tariq Ramadan a eues avec deux principales accusatrices, à savoir : une femme surnommée Christelle et Henda Ayari.
La force des sentiments amoureux
Elles assurent avoir été sexuellement agressées respectivement en 2009 et en 2012. Selon le psychiatre, la dimension d’emprise « éclaire essentiellement la phase postérieure aux faits, rendant compte de l’ambivalence des sentiments et réactions et de la persistance du lien dans la durée ». S’agissant de Henda Ayari, il indique qu’il est juste de considérer aussi la force des sentiments amoureux qui l’ont conduite à accepter avoir une relation sexuelle. Par ailleurs, il a jugé qu’« il serait erroné de considérer que seule l’emprise a conduit [Christelle] à consentir à une rencontre sexuelle ».
« Une démonstration magistrale »
Concernant les deux femmes, l’expert est venu à la même conclusion : «ce à quoi elle n’a pas consenti, c’est aux actes qu’elle décrit comme un mélange d’extrême violence et d’absence de considération pour son propre désir et sa dignité ». L’expertise psychiatrique a fait réagir l’avocat de Christelle.
C’est « une démonstration magistrale, scientifique et implacable qui vient corroborer ce que le dossier dit depuis maintenant deux ans et demi et qui explique les accusations portées par les plaignantes » a-t-il estimé. L’un des avocats de Henda Ayari, trouve que cette expertise vient préciser l’emprise « instaurée » par Tariq Ramadan. Pour lui, cela vient prouver « la contrainte » qui est la définition pénale du viol.
Répondre à Aksil Annuler la réponse