Ageratum conyzoides une herbe aromatisante qui soulage

Ageratum conyzoides est une herbacée annuelle tropicale de la famille des asteraceae qui porte différents noms sur le continent africain : tangbabu (en Ngwaka), baneshunda (en Kirega), ngele (en Libinza), bokatola (en Lomongo). Avec ses feuilles ovales, des fois lancéolées, pubescentes ou villeuses, elle peut atteindre jusqu’à 60 cm de hauteur. Cependant il faut faire attention car sous cet aspect anodin de sa morphologie végétale qui pourrait la faire passer pour une mauvaise herbe ageratum conyzoides est une plante qui aide à traiter différents maux qui peuvent affecter la santé humaine.

D’ailleurs, on la retrouve généralement sur les surfaces abandonnées, les lieux humides, les rizières en jachère surtout après le retrait des eaux ou autour des habitations si l’aménagement le permet en plus (Roger H.C. Nébié, et al. 2004) dans la majorité des régions de l’Afrique.

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Propriétés biologiques et effets sur la santé

Ageratum conyzoides est connue pour ses propriétés biologiques anti-bactérienne, anti-inflammatoire, antibiotique et même cicatrisante. En cas de vomissement, ageratum conyzoides est connu en Afrique central. On utilise la macération des feuilles 2 fois par jour avec un demi-verre chez les adultes mais une cuillerée à soupe chez les enfants. Les populations s’en servent pour traiter les coliques par voie orale et sous forme de bain avec une décoction de ses feuilles. En revanche, pour les cas de constipation, une macération des jeunes tiges avec leurs feuilles sont appliqués au corps entier sous la forme de lavement.

Dans les cas de céphalées, de troubles mentaux dont les cas de délire les savants appliquent par instillation nasale et oculaire quelques gouttes pendant 5 jours. Sinon, la friction des feuilles d’ageratum conyzoides pilées est appliquées afin que les parties absorbent le suc des feuilles. Les caries dentaires sont également traitées par instillation nasale du suc des feuilles associé au sel végétal (Ku Mbuta et al., 2012). Les feuilles ramollies au feu d’ageratum conyzoides et trempées dans l’huile rouge du palmier à huile aide à soulager les patients souffrant d’inflammation traumatique lorsqu’elles sont appliquées en friction. Sinon associées aux feuilles de senna occidentalis ramollies aussi, les savants en font un cataplasme pour traiter les fractures

Pour éviter la stérilité féminine certaines traditions africaines pratiquent des bains de siège bénéfiques avec les feuilles d’ageratum conyzoides macérées associées à la racine du mandarinier. Rien d’étonnant alors que l’ageratum conyzoides permette de soulager les patients des troubles liés à l’hémorroïde par intégration par voie anale de la décoction de feuilles dans une poire par purge 1 fois par jour sinon l’administration orale de la macération des feuilles dans un verre 2 fois/jr peut être employée. En association avec les feuilles pilées de piper guineense et clerodendrum silvanum, les feuilles d’ageratum conyzoides en friction sur la zone affectée contribuent à favoriser le traitement de la lombalgie. Par ailleurs, il existe un autre soulagement de cette herbacée. La ménométrorragie est effectivement traitée par une purge anale de la macération des feuilles d’ageratum conyzoides. D’autres travaux scientifiques rapportent que la décoction des racines d’ageratum conyzoides soulage de la diarrhée.

Huile essentielle aromatisante

Ageratum conyzoides dégage une odeur aromatique quand on la froisse. Ses feuilles sont riches en agératochromène dont on peut produire l’huile essentielle par hydrodistillation qui contient une hormone anti-juvénile contre certains insectes d’après les travaux Nébié, et al. 2004. Cette hormone a une effet retardateur du développement physiologique des insectes ou de leurs mécanismes hormonaux associés à leur reproduction. Cette huile a une coloration jaune pâle.

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