Assa Cica, l’un des plus célèbres artistes de la génération Poly-Rythmo a rejoint l’orchestre céleste le vendredi 22 mai 2020. Le musicien a rendu l’âme après une longue maladie qui s’est empirée depuis août 2019. Pendant ces derniers moments de sa vie, Assa Cica aura bénéficié du soutien du Fonds des arts et de la culture et du Bureau Béninois des droits d’auteurs (BUBEDRA). Mais il semble malheureusement ses proches n’ont pas toujours fait preuve de transparence dans la gestion de l’argent affecté à ses soins.
C’est du moins ce qu’avait fait savoir le directeur du BUBEDRA lors d’une visite à l’artiste alors que ce dernier était encore hospitalisé au Cnhu. Selon Eugène Aballo, il a été plusieurs fois demandé aux proches de l’artiste de l’envoyer à l’hôpital quand son état s’est empiré. Une enveloppe financière a été mise à leur disposition pour cela mais il semble que ce dernier n’a pas souvent bénéficié de soins adéquats. Il faut dire que le Directeur général du Fonds des arts et de la culture était également aux côtés du patron du BUBEDRA lors de cette visite. Il n’a pas du tout mâché ses mots.
Mettre ce fonds social en cohérence avec le projet ARCH
Pour Gilbert Déou Malè dont les propos ont été relayés par le journal du service public La Nation, les proches d’Assa Cica n’ont pas vraiment investi dans la santé de l’artiste au prorata du montant reçu. Il demandait aux parents de faire preuve « d’honnêteté pour que les fonds puissent servir à ce pour quoi ils ont été débloqués ». Malheureusement le chanteur est mort et la question récurrente de l’assistance aux artistes malades a refait surface. Le patron du BUBEDRA fait savoir qu’il y a une cagnotte réservée aux artistes en difficulté.
« L’action sociale du Bubedra ne s’inscrit pas dans le cadre des redevances que l’artiste touche. Cette action sociale est une cagnotte à part qui sert en cas d’urgence, en cas de problème de santé, à voler au secours des artistes ». Eugène Aballo reconnaît cependant que ce mécanisme a des failles. C’est pourquoi des réflexions sont menées pour « arrimer ce fonds social et à le mettre en cohérence avec le projet Assurance pour le renforcement du capital humain (Arch)» a t-il poursuivi..
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