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Chloroquine : Le revirement de The Lancet concernant son étude

L’étude publiée sur The Lancet au sujet de l’hydroxychloroquine est-elle une étude faussée ? Alors que de nombreux doutes émanent des experts, qui pensent que les résultats ont été quelque peu trafiqués, le média en lui-même a décidé de prendre ses distances. Aujourd’hui, le débat semble donc être totalement relancé.

Dans les faits, de nombreuses critiques ont visé la nouvelle étude du Lancet. Pour beaucoup, les scientifiques ayant mené cette observation n’ont pas fait leur travail, poussant ainsi des experts à se poser de nombreuses questions. Mardi soir, le média américain a donc confirmé à demi-mot vouloir prendre ses distances avec l’étude, le temps d’enquêter sur la véracité de l’enquête. Une « expression de préoccupation » a ainsi été publiée, de quoi jeter le doute sur les travaux menés ce qui pourrait, à terme se conclure par le retrait pur et simple de l’étude.

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Le Lancet prend ses distances avec l’étude sur l’hydroxychloroquine

Les résultats de cette étude menée sur l’hydroxychloroquine ont poussé des cliniques et des gouvernements du monde entier à prendre d’importantes mesures. L’Organisation mondiale de la santé a elle-même demandé à ce que tous les essais en cours à base d’hydroxychloroquine soient stoppés dans les plus brefs délais. Dans les faits, l’étude elle, se fonde sur l’analyse des résultats de 96.000 patients pris en charge entre décembre et avril, à travers 671 hôpitaux. Les données ont ensuite été comparées à celles de ceux qui n’ont pas reçu de traitement à base de chloroquine.

La molécule, remise au centre des débats

Résultat, 9.3% des personnes ayant été soignées par un traitement sans chloroquine sont décédées, contre 17% des malades soignées à l’aide de chloroquine et d’hydroxychloroquine. Une étude qui a scellé le sort des demandes répétées du professeur Raoult, infectiologue français qui n’a cessé de mettre en avant cette molécule. Or, il semblerait que les critiques soulevées par les scientifiques du monde entier aient absolument tout changé. De leur côté, les auteurs de l’étude, le Dr Mandeep Mehra et ses associés, continuent de défendre leur projet. 

Une réponse

  1. Avatar de Bienassis Didier...didier.bienassis@gmx.fr
    Bienassis Didier…didier.bienassis@gmx.fr

    « Un billet « d’humeur. »
    On a bien compris, le Pr Didier Raoult représente  » l’axe du mal scientifique » à lui tout seul…
    Pourtant lors de cette pandemie,il me semble que le Pr Didier Raoult a agit avant tout en tant que medecin soignant. Demandez à n’importe quel médecin de faire une étude randomisée en pleine pandemie, où des personnes se meurent…tout en respectant son serment d’hyppocrate….
    Le Pr Didier Raoult sait parfaitement ce que valent les études randomisées…
    Que lui reproche t-on ? D’avoir suscité l’espoir ? D’avoir été au près de ses patients,d’avoir fait de la médecine de terrain en pleine pandemie ?
    Dites à un médecin de renvoyer ses patients à leur domicile afin que ceux-là ne viennent à l’hôpital que s’ils éprouvent des difficultées à respirer…tout en respectant son serment d’hyppocrate.
    Je ne reconnais plus mon pays …Il y souffle un vent mauvais, un vent de colères, de divisions, d’antagonismes. Il arase ces digues que l’on nomme respect de l’autre, bienséance, civilité… Il attise un feu de violence et de haine qui couve sous la cendre d’une « science » en pleine crise, aux conséquences profondément délétères…
    Comment croire que la légitimité de nos institutions scientifiques ne s’en trouveraient pas dangereusement affaiblies ? À qui la faute ?
    Quand souffle ce vent mauvais, c’est à chacun de prendre davantage sur lui-même pour ne pas nourrir les antagonismes, ne pas creuser les fractures, pour apaiser, réconcilier.
    Je n’ai jamais vu le monde de la « science » aussi divisée et la radicalisation des idées et des comportements autant exacerbée…
    Pourtant, contrairement à vous,je ne vais pas faire un tableau « idyllique » de la « méthode scientifique » et surtout pas celle employée lors des tests randomisés (mère de toutes les grâces pour certain….) alors que les résultats obtenus par la plupart des chercheurs lors de ces fameux tests randomisés en double aveugle sont tout bonnement faux quand ils ne sont pas archi-faux ! Pourquoi ? Parce que les outils statistiques utilisés sont tout bonnement pas bons…et il n’y a pas un chercheur au monde qui ne le sache pas ! De plus,voici ce que le « Lancet » publiait en 2015…de façon curieusement prémonitoire…

    « Une bonne partie de la littérature scientifique, peut-être la moitié, est sans doute tout simplement fausse (beaucoup plus si l’on en croit les statisticiens…).Affligée par des études sur de petits échantillons, des effets minuscules, des analyses exploratoires non valables, pétrie de flagrants conflits d’intérêts, avec de plus une obsession de participer aux tendances à la mode mais sans importance, la science à pris un virage vers l’obscur.”

    En fait, la crise scientifique que nous traversons est bien plus profonde qu’une bataille d’ego entre mandarins du sérail…
    Prenons par exemple l’étude publié dans le « Lancet » à propos des effets néfastes de l’hydroxychloroquine (étude non randomisée,mais les remarques qui suivent sont tout autant pour les études randomisées).il s’agit d’un cas typique, d’un cas d’école pourrait-on dire sur les outils statistiques à ne surtout plus utiliser si l’on veut arriver à des conclusions fiables…utilisation de la fameuse « p-value à 5% » pour dégager un effet « significatif » d’un médicament etudié…alors que l’on sait pertinemment depuis des dizaines d’années que cet outil statistique de Fischer n’a plus lieu d’être,donnant des resultats interprétables et biaisés…utilisation de son « pendant »,l’intervalle de « confiance à 95 % » qui ne devrait non plus avoir sa place dans l’analyse statistique.
    Mais apparemment ça ne gène personne,les chercheurs continuent de les utiliser….c’est comme ça…
    Je ne parlerai pas plus ici de la méthode PSM (propensity score matching) utilisée par la plupart alors qu’il a été démontré par l’Université de Harvard en 2018 qu’elle augmente la dépendance, le biais, l’inefficacité et la puissance du modèle et n’est plus recommandée par rapport à d’autres méthodes d’appariement des échantillons !!!
    Je m’arrête là,bien qu’il y aurait encore beaucoup à dire….
    Ce n’est pas la première fois que le « Lancet » publie des études « foireuses » comme dirait « l’ami Raoult »…souvenez vous le 28 février 1998, le « Lancet » a publié un article d’Andrew Wakefield et douze autres chercheurs intitulé « Ileal-lymphoid-nodular hyperplasia, non-specific colitis, and pervasive developmental disorder in children », suggérant un lien entre le vaccin ROR et l’autisme. La publication du document a déclenché une forte baisse des vaccinations en Europe et en Amérique et dans les années suivantes dans le monde. Le « Lancet » a été vivement critiqué dans cette affaire qui est aujourd’hui connue comme l’« affaire Wakefield », ou la fraude du vaccin ROR-Austime de The Lancet. Et ce n’est qu’en février 2004,soit 6 ans plus tard…que Le Lancet publiera une rétractation de dix des treize co-auteurs du journal rejetant la possibilité que le ROR puisse causer l’autisme…
    Sans compter qu’en 2003 le « Lancet » publiait une étude qui encensait la Chloroquine…comme très efficace sur le système immunitaire pour combattre différents virus….sans rien trouver à redire sur sa soit « disante » dangerosité…
    Les scientifiques sont-ils devenus « schizophrènes »…
    Bref,tant qu’un grand « nettoyage » en règle des différentes méthodes statistiques à employer ne sera pas entrepris,l’avenir nous promets de sérieuses déconvenues.Malheureusement, à notre grand désespoir, la bataille fait rage entre les mathématiciens statisticiens,tous ne sont pas d’accord entre eux quand aux nouvelles méthodes à employer…
    Sans parler des problèmes « éthiques » qui ne vont qu’en s’aggravant de jours en jours…

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