Bénin: L’He Gounou expose les 03 cas de figure pour la désignation des maires et adjoints

Les députés béninois ont peu goûté aux blocages observés lors de l’élection des maires et de leurs adjoints dans certaines communes du Bénin. En effet, des conseillers de la liste majoritaire dans plusieurs collectivités territoriales, rechignent à voter pour le candidat de leur propre parti au poste de maire. Ce qui occasionne des suspensions et des reports de séance.  Pour siffler la fin de la récréation, les députés ont voté hier mardi 02 juin la loi  n° 2020-13 portant interprétation et complément de la loi n° 2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral en République du Bénin.

De l’avis du parlementaire Abdoulaye Gounou interrogé récemment par la radio nationale, on assiste à des « scènes de théâtre orchestrées par des conseillers qui une fois élus, se croient indépendants et ne suivent plus du tout les lignes des partis alors que ce sont ( les partis qui ont présenté leurs candidatures) ». « Bien que les partis aient des majorités absolues, il y a déjà des blocages » note également le député qui justifie ensuite l’opportunité de la loi votée par ses pairs. A l’en croire, il revient désormais au parti politique ayant obtenu la majorité absolue des conseillers, de désigner en son sein le maire.

S’il y a défaut d’accord, on procédera à l’élection du maire

En d’autres termes plus clairs, la formation politique désigne en interne le maire et ses adjoints et communique simplement leurs noms au préfet. « Donc les conseils n’ont plus à élire le maire ou ses adjoints. Maintenant, si on a pas la majorité absolue, un peu comme ça se passe, deux partis peuvent s’entendre, ou trois, sur la base d’un accord de gouvernance communale et cet accord leur permettra de dire tel est maire et tel autre est adjoint » explique Abdoulaye Gounou.

S’il y a défaut d’accord, on procédera à l’élection du maire. « Les conseillers vont aller aux urnes et on va élire le maire à la majorité absolue »  a clarifié le parlementaire. Les trois villes à statut particulier attendent toujours de connaître les noms de leurs maires.