Election des maires au Bénin : La loi modifiant le code électoral a été votée

Face au blocage observé lors des élections des maires et leurs adjoints dans certaines communes du Bénin au lendemain des élections communales et municipales du 17 mai 2020, deux députés ont fait une proposition de loi portant interprétation et complétant la loi N°2019-43 du 15 novembre 2019 portant Code électoral sur l’élection des Maires et de leurs adjoints. Sur la demande de 12 députés, l’examen de cette proposition de loi a été fait en procédure d’urgence. La nouvelle loi a été adoptée à l’unanimité des députés présents.

Elle compte 10 nouveaux articles. Selon l’article 189 de cette loi votée, «le maire et ses adjoints sont désignés par le parti ayant obtenu la majorité absolue des conseillers ». A défaut de majorité absolue, le maire et ses adjoints sont désignés par «l’ensemble des partis ayant constitué une majorité absolue par la signature d’un accord de gouvernance communale ». Cet accord de gouvernance communale est notifié à l’autorité de tutelle. L’article 190 stipule que, «à défaut de majorité absolue ou d’accord de gouvernance communale, le maire et ses adjoints sont élus par le conseil communal ou municipal au scrutin uninominal secret à la majorité absolue. En cas d’absence de majorité absolue lors du premier tour du scrutin, il est procédé, en cas d’égalité de voix, à autant de tours qu’il sera nécessaire pour que le candidat ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés soit élu ».

Discipliner les militants élus

A en croire le député Augustin Ahouanvoébla lors du vote de cette nouvelle loi, les députés ont respecté tout ce qui est écrit dans le protocole additionnel de la CEDEAO. Et il s’agit, selon lui, de discipliner les responsables désignés au sein des différents partis politiques. Il a rappelé qu’au lendemain de la proclamation des résultats du scrutin du 17 mai dernier, tout le monde connait avec précision dans chaque commune quel parti est investi par les électeurs pour gouverner à la base. Il a indiqué qu’on aurait pu, comme cela a été le cas à Porto-Novo, dire que c’est autour de telle personne que «nous faisons notre projet ». Cela n’a pas été fait pensant que tout le monde aurait pu comprendre notamment certains militants délicats ou indélicats.