Gel de ses avoirs : Isabel dos Santos fulmine

En Angola, le bras de fer juridique entamé entre Isabel Dos Santos épouse Dokolo, la célèbre femme d’affaire et fille de l’ancien chef d’état angolais, Eduardo Dos Santos, et le gouvernement de João Lourenço, le nouvel homme fort du pays, se poursuit. Il y a quelques jours, le procureur de la république angolaise déclarait au cours d’un point de presse, ne pas écarter la possibilité de l’émission d’un mandat d’arrêt contre la milliardaire. Ce lundi, Mme Dokolo déclarait, elle également dans un point de presse, qu’il y avait en Angola et au Portugal, « un déni de la justice ».

« Ceci est un procès politique »

Pour l’état angolais la cause était entendue, obliger par tous les voies de recours, Isabel Dos Santos à rendre les fonds qu’elle et son époux auraient détourné des caisses de la Sonangol, la société de gestion pétrolière de l’Etat. Le tout pour un montant de plus d’un milliards de d’euros. Luanda pour ce faire et en collaboration avec Lisbonne, avait gelé comptes et actifs de la femme d’affaires en Angola et au Portugal. Mais pour Isabel, ce procès n’était qu’une chasse aux sorcières intentée à son encontre par le nouvel exécutif, un « procès politique », « un déni de justice ».

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Ce lundi dans un communiqué rendu publique sur une chaîne de télévision portugaise d’information en continu,TVi24, la femme d’affaire avait déclaré : « Il est décevant de ne pas être autorisé à être entendu au tribunal pour prouver mon innocence et établir la vérité. On m’a privé de justice devant les tribunaux angolais et portugais. Ceci est un procès politique, alimenté par un cycle de mensonges et de faux arguments ». Pour Isabel Dos Santos, les allégations et les mesures prises contre elle, seraient sans fondement et basées sur de fausses preuves dont une « série de mails montés de toutes pièces » et même d’un « faux passeport ».

« Les tribunaux angolais ont déformé les faits, truqué le processus judiciaire et les autorités portugaises semblent prêtes et disposées à accepter ces mensonges sans aucun contrôle indépendant. Il est décevant de ne pas être autorisé à passer une journée en cour pour prouver mon innocence et établir la vérité » avait-elle ajouté en substance. L’ordonnance de gel des avoirs de la femme d’affaire en Angola, datant du 23 décembre 2019, avait été rendue ex parte, autrement dit sans la présence de Dos Santos ou de son représentant légal.

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