La Turquie n’a pu s’empêcher de lancer quelques piques à l’actuel locataire de l’Elysée sur le dossier libyen. Ce mardi, en guise de réponse aux déclarations faites par le président français la veille, le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères a estimé que « seul un trou de mémoire » peut expliquer la qualification par Macron du soutien turc au gouvernement libyen.
Ankara accuse la France de soutenir Haftar
« Les troubles dans lesquels la Libye est actuellement plongée sont le fait des attaques du pustchiste Haftar que (Macron) soutient et qui est un chef militaire qui a refusé les accords de cessez-le-feu à Moscou et à Berlin », a poursuivi le porte-parole du ministère turc des Affaires étrangères Hami Aksoy. Ces propos d’Ankara interviennent après les déclarations de Macron la veille. Le président français avait dénoncé « le jeu dangereux » auquel s’adonnait la Turquie en Libye.
« Un jeu dangereux… »
Pour lui, l’intervention turque est comme une menace directe pour la région et pour l’Europe. « Je considère aujourd’hui que la Turquie joue en Libye un jeu dangereux et contrevient à tous ses engagements pris lors de la conférence de Berlin », avait fait savoir l’actuel pensionnaire de l’Elysée à l’occasion d’un entretien avec son homologue tunisien Kaïs Saïed.
Ce pays qui souffre d’une instabilité depuis la chute du régime de Kadhafi est divisé en deux parties rivales. Il s’agit dans un premier temps du Gouvernement d’Union Nationale qui a le soutien de la communauté nationale ainsi que de certaines puissances régionales dont la Turquie. De l’autre côté, les troupes du maréchal Haftar ont également élu leur quartier général à l’Est du pays et livrent une guerre contre le Gouvernement d’Union Nationale. Haftar bénéficie du soutien de la Russie, de l’Egypte ou encore des Emirats arabes unis.
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