Maroc : une affaire d’avortement illégal secoue le pays

Au Maroc, plusieurs personnes ont été interpellées dans une affaire relative à une interruption  volontaire de grossesse.  La sûreté nationale a annoncé avoir ouvert une enquête après une plainte qu’elle a reçue. L’informateur faisait notamment part aux autorités sécuritaires du pays qu’une clinique s’adonnait à la pratique de l’avortement illégal. Ainsi, pour « implication présumée dans la pratique courante d’avortement illégal, détournement de mineur, adultère et complicité », onze personnes ont été interpellées.

La mineur sous contrôle policier, les autres en garde à vue…

Il s’agit d’un septuagénaire qui est un médecin propriétaire de la clinique, quatre infirmières et six clients, dont une mineure de 17 ans.  Alors que la mineure a été placée sous contrôle policier, huit des personnes interpellées ont été placées en garde à vue. Au Maroc, la pratique de l’avortement fait objet depuis plusieurs années de débats au sein de la société. Il y a environ cinq ans, le pays réfléchit sur la possibilité d’assouplir la législation face à ce phénomène. Les avortements sont en effet très réguliers dans ce pays.

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Six mois à 5 ans de prison selon la loi

Le drame est que les avortements sont parfois faits dans des conditions très peu recommandables. Selon les statistiques, plusieurs centaines d’avortements sont faits chaque jour. A en croire les recommandations d’une commission officielle sur ce phénomène, l’interruption volontaire de grossesse pourrait être toléré dans certains cas. Il s’agit notamment des cas de viol ou de graves malformations du fœtus.

 Notons tout de même qu’aucune législation n’a donné un caractère formel aux différentes recommandations faites par cette commission officielle. Rappelons également que la loi marocaine prévoit une peine de prison allant de  six mois à cinq ans de prison pour toute personne se rendant coupable d’un avortement. La législation sanctionne tant la femme que les personnes impliquées dans l’avortement.

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